Arbitrage vidéo, la révolution est en marche

Par Leo Carta publié le 18 Avr 2016
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Moviola - Video - goal Muntari

Il y a quelques semaines, l’IFAB et la FIFA prenaient déjà une décision historique : appliquer l’arbitrage vidéo au football. Peu de jours plus tard, la FIGC s’est présentée à Londres pour témoigner de sa disponibilité à tester cette nouveauté. Une candidature acceptée par les deux grandes instances internationales qui s’occupent de modifier les règles du jeu que l’on nomme « Football ». L’Italie fera donc bien partie des pays testeurs de la technologie VAR (Video Assistance Referee), contrairement à l’Angleterre ou l’Allemagne qui avaient, elles aussi, présenté leur candidature.

Laboratoire de tests

La Serie A et la Serie B, les deux championnats majeurs du pays, sont intéressés par le dispositif et font le forcing pour l’intégrer dès la rentrée prochaine tandis que les grands clubs, plus attentistes, poussent pour que cette phase de test soit réalisée en Coppa Italia. Quoi qu’il en soit, c’est bien en Italie que le système sera appliqué en avant-première. Rendez-vous en septembre, donc, pour une première année de tests dits « offline » qui seront destinés à rôder les mécanismes techniques et n’auront aucune répercussion sur le cours du match (personne sur le terrain n’aura encore accès aux images). Il faudra attendre l’année suivante pour tâter véritablement la bête. Concrètement, seuls quelques matchs seront choisis, durant lesquels les arbitres pourront utiliser la nouvelle technologie et confirmer (ou non) leurs décisions. Comme au rugby, un arbitre sera assigné à l’écran et devra, le cas échéant, aider l’arbitre de jeu. Des situations que l’on a en tête et que l’on a longtemps attendu de voir appliquer au ballon rond. Car on parle là de la plus grande révolution réglementaire que connaît le football depuis presque 130 ans. Ce sera bientôt chose faite. Nul doute que la sensibilité italienne sur le sujet a fait mouche. La pression du président de la FIGC Tavecchio qui, depuis toujours milite pour la moviola in campo, a payé. Le futur est là.

L’Italie dans le turfu

L’Italie n’en est pas à sa première initiative. Véritables laboratoires de tests, les championnats ont par exemple connu dernièrement la mise en place des arbitres de surface (une mesure suggérée par Michel Platini, alors numéro 1 de l’UEFA, et qui n’a jamais vu d’un très bon œil l’arrivée de la vidéo dans le foot). Si le succès est mitigé et la mise en place prochaine de la VAR remet en cause la permanence de ces arbitres additionnels, le fait que l’Italie se soit constamment proposée pour tester ces nouvelles propositions n’est pas une coïncidence. On parle ici du pays qui a fait de la relecture arbitrale sa signature. Depuis longtemps les arbitres sont invités sur les plateaux de télévision pour commenter les faits de match. Depuis toujours les erreurs sont décortiquées après chaque rencontre. Pourtant, depuis l’affaire Calciopoli, le pays tend à s’éloigner le plus possible d’une fausse image qui lui colle désormais à la peau. Ces décisions sont alors, plus que tout, politiques et la volonté de Tavecchio n’est pas innocente. Car travailler pour une transparence toujours plus claire de l’arbitrage est un des chantiers les plus importants, aujourd’hui, en Italie. Pour éviter de nouveaux buts fantômes, de nouveaux buts annulés pour des hors-jeu inexistants et les polémiques maladives qui en découlent. Maintenant place au jeu. Rien d’autre.




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Leo Carta

Rédacteur Juventus



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