L’Inter voulait remonter la pente après deux saisons moroses et tout le monde attendait beaucoup d’un recrutement séduisant, loupé c’est une Inter touchée par les trop nombreuses blessures qui est descendue encore plus bas. Pas d’Europe pour elle, ce qui n’est pas arrivé depuis 1999-2000, et la plus mauvaise place au classement de l’ère Moratti.

Première saison pleine à la tête d’un club pour Stramaccioni, lui qui a d’abord entraîné les jeunes de la Roma puis recruté pour s’occuper de la primavera de l’Inter avec laquelle il sera champion, et le moins que l’on puisse dire c’est que le coach italien n’aura pas commencé sa carrière sur les chapeaux de roues. Mais revoyons tout d’abord le mercato estival, Handanovic pour remplacer le grand Julio César, Palacio qui aura enfin les moyens de son ambition, Cassano qui arrive finalement dans le club de son cœur, Silvestre qui a montré qu’il était un bon défenseur en Sicile, Pereira qui faisait le bonheur de Porto, Gargano qui a montré sa valeur au Napoli et un Mudingayi pas cher pour le banc. Un recrutement donc intelligent, qui l’a prouvé cette saison, à part Silvestre qui s’est révélé en véritable bidone, un nouveau gardien qui a remplacé à la perfection “JC” et une nouvelle attaque disposée en tridente devant qui a dompté une Juventus jusque là invincible en lui en en collant trois au quart du championnat, un match qui la propulse aux trousses du champion en tête du championnat.

Mais il n’a fallu qu’un premier match polémique contre l’Atalanta lors de la journée suivante pour tout chambouler, l’Inter commence alors à décrocher, elle enchaîne les mauvaises performances, perd chacun de ses matchs à l’extérieur, elle qui était intraitable en déplacement, mais elle commence surtout à prendre des coups, la plupart de ses joueurs se blessent, même son capitaine, oui, même Javier Zanetti est touché par une blessure qui l’éloigne des terrains jusqu’à la fin de la saison, lui qui du haut de ses 39 ans disputait l’intégralité des matchs de son équipe depuis des années. Le staff médical est de plus en plus remis en cause, c’est effectivement incroyable qu’une équipe professionnelle de ce niveau soit tant touché par les blessures, et ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le site officiel vient d’avoir l’idée de publier le détail de ce staff, avec les photos s’il vous-plaît! En parallèle, après avoir passé les poules de l’Europa League avec succès, l’Inter tombe sur un os, Tottenham, il s’en est fallu de peu, car même si à l’aller Tottenham a surclassé l’Inter au White Hart Lane, la vapeur s’est largement renversée au Meazza même si cela n’a pas suffi. Le tridente Milito-Palacio-Cassano est démembré, l’attaque nerazzurra ne ressemblera plus à rien, seul Palacio surnage, mais lui aussi connaît aussi les joies de l’infirmerie pleine à craquer des nerazzurri, une pointe à pas moins de 14 blessures en fin de saison qui laissera l’Inter sur le carreau, accumulant les défaites et les critiques.

La saison de l’Inter

- 9ème du classement

- Éliminé en demi-finale de la Coupe d’Italie par l’AS Roma

- Éliminé en 8ème de finale de l’Europa League par Tottenham

- 56 matches, 26 victoires, 9 nuls, 21 défaites, 90 buts marqués, 81 buts encaissés

L’équipe-type

Meilleur buteur : Palacio 22
Meilleur passeur : Cassano 15
Joueur le plus utilisé : Samir Handanovic 4350 minutes de jeu
Joueur le + de fois entré en jeu : Alvarez 14
Joueur le + de fois remplacé : Cassano 20
Joueur le plus averti : Juan Jesus 16
Joueur le plus expulsé : Nagatomo, J. Jesus, Castellazzi, Chivu, Nagatomo 1
Joueur le plus âgé : Zanetti 39
Joueur le plus jeune : Donkor 17

Le man to man

* statistiques toutes compétitions confondues, source www.transfermarkt.co
* le barème des notes est italien

SAMIR HANDANOVIC (48 matches, 70 buts encaissés)

7.5

Il faisait le bonheur de l’Udinese, recruté pour un peu plus de 10 millions d’euros l’été dernier, il avait pour consigne de faire oublier Julio César aux tifosi et dans les chiffres, missions réussie pour le Slovène, qui, même s’il encaisse bon nombre de buts, il est surtout abandonné par une défense aux abois et se montre néanmoins impérial dans les cages nerazzurre.

LUCA CASTELLAZZI (5 m. 4 b.e)

5

L’ex-portier de la Sampdoria n’a eu que peu l’occasion de faire souffler Handanovic mais le peu de fois où il en a eu l’occasion, il ne s’est pas montré transcendant.

VID BELEC (3 m. 7 b.e)

Non noté

Le jeune gardien issu de la primavera aura conduit les matchs de préparation, sans convaincre.

JUAN PABLO CARRIZO (1 m. 1 b.e)

Non noté

Arrivé en janvier en provenance de la Lazio pour remplacer le remplaçant blessé, Carrizo n’aura finalement joué qu’un seul match.

MATIAS SILVESTRE (20 m.)

4.5

Il faut croire que Silvestre n’a malheureusement pas les épaules pour un grand club, il enchaîne les bourdes, a les jambes qui tremblent lorsque l’adversaire se rapproche et met en difficulté toute la défense lorsqu’il doit s’employer, il est clairement la déception de la saison.

ANDREA RANOCCHIA (45 m. 3 b. 3 passes décisives)

5.5

On comptait sur lui pour relever la défense de l’Inter mais il n’a pas su montrer qu’il en était capable, pire, il a parfois été même le maillon faible de la défense, bien sûr, lorsque Silvestre ne complétait pas le trio. C’est bien simple, sans Samuel, il était perdu.

WALTER SAMUEL (22 m. 1 b.)

6.5

L’homme fort de la défense, il permet à Ranocchia et Juan Jesus de prendre confiance en eux, mais le Mur se blesse lui aussi en fin d’année.

CRISTIAN CHIVU (15 m. 1 b. 1 p.d)

5.5

Le défenseur roumain a rempilé avec un contrat revu à la baisse, lui qui est revenu à la rescousse en fin de saison, bien trop tard pour monter en puissance, il n’est que l’ombre de lui même depuis quelques années.

SIMONE PASA (6 m.)

Non noté

Appelé en fin de saison, le jeune Pasa a pu faire ses crocs en Serie A, en montrant du talent à revendre.

IBRAHIMA MBAYE (2 m.)

Non noté

Beaucoup de potentiel pour le jeune latéral qui n’aura pas eu beaucoup l’occasion de le montrer.

JUAN JESUS (44 m. 1 b 2 p.d)

5

Grosse déception après une première saison pleine, lui qui étonnait les préparateurs de l’Inter pendant les tests physiques, a complètement perdu son football sur la gauche de la défense, avec un placement qui lui fait défaut.

LUKAS SPENDHOLFER (1 m.)

Non noté

L’un des derniers arrivés chez la primavera a connu sa première convocation avec l’équipe première en toute fin de saison.

ALVARO PEREIRA (40 m. 1 b. 5 p.d)

5.5

Il n’est clairement pas le Pereira aperçu à Porto, trop lourd, il donne néanmoins tout ce qu’il a, même si cela reste trop léger à l’Inter, Pereira n’arrive aucunement à faire la différence en un contre un.

YUTO NAGATOMO (35 m. 2 b. 4 p.d)

5

Le Japonnais n’arrive toujours pas à passer ce palier qui lui permettrait de se faire une place dans une Inter plus que moyenne, il apporte offensivement contrairement à Pereira, mais a encore beaucoup de mal défensivement.

JAVIER ZANETTI (48 m. 1 p.d)

6

Un 6, équivalent d’une très mauvaise saison pour le capitaine, plutôt effacé au milieu de ce dispositif à trois défenseurs où il faut faire l’essuie-glace en sur le front de l’aile, Zanetti parvient même à se blesser, chose plus que rare pour ce robocop des temps modernes.

JONATHAN (23 m. 1 b. 1 p.d)

5

Du mieux pour lui cette saison, mais le brésilien, même si son apport offensif a su évoluer, reste toujours aussi fébrile lorsqu’il s’agit de défendre son côté.

ANDREA BANDINI (1 m.)

Non noté

Rentré en cours de match lui aussi en fin de saison, Bandini continue de progresser avec la primavera.

ISAAC DONKOR (1 m.)

Non noté

Idem, un des nombreux joueurs à avoir profité de la cascade de blessés pour faire ses débuts en pro.

MATEO KOVACIC (18 m. 2 p.d)

6,5

Arrivé en janvier pour pas moins de 11 Millions d’€, il apparaît comme une grande promesse du football mondial. Stramaccioni l’utilise en regista, il organise bien le jeu et sa vitesse permet à l’Inter de remonter vite le ballon en zone offensive. Sa maturité lui permet de ne rencontrer aucune difficulté en ce qui concerne son intégration en Italie.

GABY MUDINGAYI (14 m.)

5.5

Décrié à son arrivé, partageant les avis des tifosi, sa puissance permet à l’Inter de récupérer les ballons au milieu mais annihile un peu trop la régulation du ballon à cause de ses carences techniques.

ZDRAVKO KUZMANOVIC (14 m. 1 p.d)

5.5

Arrivé aux côtés de Kovacic cet hiver, il joue un bon nombre de matchs dû aux nombreuses blessures, mais n’apporte pas réellement de qualité dans l’entre-jeu nerazzurro.

ESTEBAN CAMBIASSO (48 m. 4 b. 8 p.d)

6

Un très bon début de saison du lieutenant argentin, un apport indéniable offensivement, il s’éteint cependant petit à petit à la trêve.

WALTER GARGANO (36 m. 2 p.d)

5

Une autre déception, sa lenteur et ses carences techniques prennent le dessus sur sa grinta au milieu de terrain, il n’aura pas su s’adapter à sa nouvelle équipe, malgré le fait qu’il jouait déjà en 3-5-2 sous Mazzarri.

DEJAN STANKOVIC (3 m.)

Non noté

Le Serbe aura passé à 3 matchs près toute la saison à l’infirmerie, pas sûr que son corps reste à Appiano Gentile à la rentrée.

FREDY GUARIN (47 m. 10 b. 12 p.d)

6.5

Guarin permet de créer le danger en attaque, il est d’ailleurs utilisé juste derrière les attaquants, de bonnes statistiques permettent à l’Inter de sauver les meubles, reste son principal défaut, ses frappes lourdes qui atterrissement trop souvent dans les tribunes.

JOËL OBI (4 m. 1 b.)

Non noté/strong>

Après une saison prometteuse, Obiwan a aussi été touché par une blessure et n’a malheureusement pu aider son équipe.

MARCO BENASSI (13 m. 1 b. 1 p.d)

5.5

Propulsé en équipe première suite aux nombreuses blessures, il remplace Zanetti sur son couloir, l’un des jeunes les plus utilisés.

EZEQUIEL SCHELOTTO (13 m. 1 b.)

5

Trop de déchets, manque de pérennité là où il était si bon à l’Atalanta, sa disgrâce empreinte sur sa technique balle au pied, son avenir à l’Inter est tout sauf assuré.

NICCOLÒ BELLONI (1 m.)

Non noté

Lui aussi a du être appelé dans l’urgence en fin de saison par Stramaccioni.

RICARDO ALVAREZ (30 m. 7 b. 4 p.d)

6.5

Appelé à la rescousse en attaque en milieu de saison, c’est sur lui que repose l’attaque de l’Inter, sa technique et son apport offensif font enfin la différence, il a clairement passé un palier et même s’il ne fait pas oublier Milito, il tient son rôle dans cette période emplie de doutes.

LUCA GARRITANO (5 m.)

Non noté

Ses 5 apparitions ne lui auront pas permis de montrer son potentiel, il doit encore beaucoup s’aguerrir.

RODRIGO PALACIO (39 m. 22 b. 8 p.d)

7.5

Le meilleur joueur de cette Inter 2012-2013, il fait souffrir toutes les défenses et permet à l’Inter d’engranger beaucoup de points en début de saison, mais il n’évite malheureusement pas la malédiction des blessures et l’Inter s’écroule en même temps que son absence et celle de Milito.

ANTONIO CASSANO (39 m. 9 b. 15 p.d)

6.5

Antonio fait le meilleur début de saison de sa carrière, ici, à l’Inter, et bien qu’il ne puisse courir pendant l’intégralité des matchs, sa patte droite fait des ravages et permet à Palacio et Milito d’exprimer tout leur potentiel.

TOMMASO ROCCHI (15 m. 3 b. 1 p.d)

5.5

Recruté par Moratti en janvier plus pour faire le nombre que pour empiler les buts, Rocchi a bel et bien perdu son attrait devant les cages et n’est utilisé que lorsque Stramaccioni n’a pas le choix.

DIEGO MILITO (26 m. 9 b. 8 p.d)

6.5

Ses détracteurs l’annoncent terminé depuis le triplete, ils se sont encore trompés, Milito a une énième fois prouvé que même à son âge il reste parmi les meilleurs bombers du monde, même si lui aussi termine sa saison à l’infirmerie.

FRANCESCO FORTE (2 m.)

Non noté

Le jeune attaquant a fait des étincelles en primavera mais n’a pas été mis dans les meilleures conditions en Serie A.

Ils sont partis au mercato

MAICON (1 m.)

Non noté

Parti dès le mercato à Manchester City, son contrat n’a pu être reconduit à cause de son âge et son salaire.

MCDONALD MARIGA (2 m.)

Non noté

Parti jouer à Parma le pauvre Mariga n’a pu faire ses preuves à cause de sa blessure qu’il traîne depuis un an et demi.

ALFRED DUNCAN (4 m.)

Non noté

L’un des plus prometteurs de sa génération, explose en ce moment du côté de Livorno où il est prêté.

ANDREA ROMANO (2 m.)

Non noté

L’ex capitaine de la primavera a été prêté pour progresser plus facilement Lega Pro.

COUTINHO (19 m. 3 b. 1 p.d)

5.5

N’ayant toujours pas trouvé sa place à l’intérieur de l’effectif de l’Inter, Moratti le vend à Liverpool afin de pouvoir payer le transfert de Kovacic. Coutinho s’amuse en Angleterre, Kovacic fait le bonheur des interistes, tout le monde est content.

WESLEY SNEIJDER (8 m. 2 b. 3 p.d)

5.5

Le hollandais volant n’a joué que le début de saison, avec un renouvellement en tête, mais Moratti, désireux de descendre toujours un peu plus la masse salariale, veut réduire son salaire, ce qui n’a pas pu à Sneijder qui part alors au bras de fer et ne jouera plus de la saison. Cédé à Galatasaray pour une dizaine de milions, il n’a pas été en mesure de donner la pleine mesure de son talent cette saison, la belle histoire d’amour avec l’Inter est terminée.

MARKO LIVAJA (13 m. 4 b.)

5.5

Livaja doit encore apprendre avant de porter l’attaque de l’Inter, mais nul doute qu’il aurait fait beaucoup de bien à la place de Rocchi suite à l’avalanche de blessures. Prêté à l’Atalanta, les deux clubs devront trouver un terrain d’entente pour la saison prochaine.

SAMUELE LONGO (1 m.)

Non noté

Lui aussi aurait fait du bien en attaque, mais son prêt à l’Espanyol a été décidé avant les blessures du trio d’attaque.

L’entraineur

ANDREA STRAMACCIONI

5.5

Une nouvelle tactique en 3-4-3, sa fougue lui a permis de montrer qu’il lui était possible de battre la Juventus chez elle avec trois attaquants, et ce avec brio. Un trop grand nombre de bléssés saupoudrés de quelques erreurs de jeunesse ont eu raison de lui.

La saison prochaine

Moratti voulait continuer avec Stramaccioni, mais la possibilité d’engager l’un des meilleurs entraîneurs de la botte devait être saisie, en effet, Walter Mazzarri veut se lancer dans un nouveau projet et de nouveaux objectifs, Stramaccioni en fait les frais et les cartes sont dans les mains de la dirigeance qui va devoir apporter du sang neuf à l’ex-azzurro. Des ailiers rapides et endurants, un chien de garde résistant tels seront les premiers ingrédients à mettre dans le mixeur bleu et noir. L’objectif sera évidemment de se placer dans le top trois italien et nul doute que Moratti, pour l’instant, met l’un des meilleurs atouts de son côté. A côté de cela, des nouveaux potentiels investisseurs se pointent à la fenêtre, Moratti devra se pencher sur cette possibilité s’il veut garder une Inter compétitive.