Il y a des jours comme ça où rien ne va, où le destin s’acharne et où on ne vous pardonne rien. C’est ce qui est arrivé à Kakhaber Kaladze, défenseur milanais au long cours, personnage sympathique qui fait désormais partie des meubles du Calcio et des piliers du Milan AC.

Il affrontait certains de ses coéquipiers mais aussi ses collègues italiens, pour son retour à la compétition après 7 mois d’absence, le sort aura voulu qu’il inscrive deux buts contre son camp…les deux seuls du match, faisant tout simplement gagner l’Italie et perdre son pays.

Kakhaber ne s’est pas défilé, il a assumé et pris les responsabilités de cette défaite, toutefois sans conséquence sur l’histoire du football géorgien, la presse géorgienne elle ne lui a pas pardonné, ni son public qui a copieusement sifflé son capitaine, son meilleur représentant national, celui qui poussa Berlusconi à appeler Poutine pour que ce dernier stoppe les troupes russes qui envahissaient la Gérogie.

Pendant ce temps-là, on voyait les italiens se congratuler par deux fois et notamment Pirlo et Zambrotta, on aurait bien aimé que l’un d’entre eux, voire un azzurro tout court aille relever leur collègue avec qui ils ont disputé tant de batailles toujours loyales, mais non, on préférait se féliciter d’une victoire étriquée et incolore.

On attendait une leçon de fair-play, un beau geste de la part d’une équipe championne du monde, en effet, ce titre honorifique allant bien au delà d’une 4ème étoile dorée brodée au dessus du blason. En vain. Kaladze, le vaillant soldat s’en remettra, sa force intérieure et le souvenir de son frère Levan l’aideront à se relever, la leçon de vie, c’est lui.