Llorente, adios y gracias

Par Matteo Pogliani publié le 28 Août 2015
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Llorente, adios amicos

La boucle est bouclée

Durant le mercato estival 2013, Fernando a signé un bail de quatre ans avec la Juventus et ce, pour une indemnité de transfert nulle. En effet, il n’avait pas renouvelé son contrat avec l’Athletic Bilbao, son club de cœur.  Tout ça, pour la Juve. Et voilà qu’il prend cet été, après deux ans de loyaux services, la direction de Séville, pour cette même somme nulle, lui qui a finalement été libéré par le club turinois. Un peu comme pour Tevez ou Pirlo, la Vieille Dame fait preuve d’un grand cœur. Il s’en va donc avec un actif de 27 buts en deux saisons et deux Scudetti, une Coupe d’Italie et deux Supercoupes italiennes dans ses bagages. Les dirigeants qui espéraient recueillir une indemnité de transfert de quelques millions ont été obligés de libérer le basque. A trente ans, il présente un salaire (4,5 millions par an) trop conséquent pour qu’une indemnité de transfert soit en plus versée pour son achat. Si certains trouvent cette décision incompréhensible, le choix parait tout de même assez judicieux de la part des dirigeants turinois : mieux vaut s’assurer une économie de salaire, pendant deux ans encore, plutôt que de risquer de ne trouver aucun prétendant l’an prochain et de devoir garder le joueur jusqu’à la fin de son contrat. Avec un temps de jeu déjà en baisse l’an passé suite à l’arrivée de Morata, le Re Leone risquait de dégringoler dans les hiérarchies à cause de l’arrivée de Mandzukic et Dybala. Son départ parait logique pour les deux parties. L’économie de son salaire a d’ailleurs permis à la Juve de payer le salaire d’un certain Juan Cuadrado.

Aimé de tous, supporters et joueurs

Et pourtant les supporters de la Vieille Dame auraient bien gardé le natif de Pampelune à Turin. Arrivé sur la pointe des pieds, après une dernière saison bien terne à Bilbao, Fernando s’est finalement acclimaté assez rapidement au jeu italien, à la ville, aux supporters et aux exigences d’Antonio Conte. Le Re Leone a souvent rugit dans des moments décisifs lors de sa première saison justifiant ainsi la confiance qui reposait sur lui. Sa complémentarité avec l’Apache Tevez faisait les beaux jours de la Vieille Dame. Joker cette année, il incarnait les valeurs de ce qu’il appelle lui-même la famille Juve. Humble, travailleur et toujours souriant, il a tout de suite conquis le cœur des supporters. Son plan séduction a amplement marché. Son amour pour la Vieille Dame, il ne s’en cache pas, au contraire. Les réseaux sociaux, les interviews, les rencontres dans les rues turinoises, tous les moyens étaient bons pour le montrer. Et avec ses coéquipiers, c’est pareil. Respect, écoute et professionnalisme irréprochable, Llorente a fait l’unanimité dans le vestiaire. L’arrivée de Morata l’an passé aurait pu créer une concurrence peut-être malsaine entre les deux ibériques. Que nenni. Nando a pris le jeune madrilène sous son aile et l’a aidé dans son éclosion. Morata a crevé l’écran et Llorente l’a soutenu dans sa progression se contentant du second plan. Un ami, un homme et pas seulement un simple coéquipier. La classe, Re Leone. À la prochaine, en Ligue des Champions.




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Matteo Pogliani

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