Zamparini compare Dybala et Vazquez à…. Balogh et Sallaì
Il n’a peur de rien ce Maurizio Zamparini. Toujours à l’affût pour haranguer la presse quand il s’agit de faire de la publicité pour espérer une plus value financière sur ses joueurs. Car oui, le plus important c’est qu’on parle du Palermo dans les médias, en bien ou en mal, Zamparini a sa conscience pour lui. En bon businessman qui se respecte, impossible de savoir si le bouillant président pense sincèrement chaque phrase qui sort de sa bouche en conférence de presse, mais cette déclaration du début de semaine parait très éloignée de la réalité du terrain. Interrogé sur le sommet de Champions League entre la Juventus et Séville, un journaliste évoque l’affrontement Dybala / Vazquez, lesquels sont passés par Palerme et ont notamment permis la remontée du club sicilien dans l’élite en 2015. Nostalgique, Zamparini se lance : « Dybala et Vazquez resteront à jamais en moi comme mes fils du foot… ». Jusqu’à ce que la citation ne prenne un détour pour le moins inattendu : « Et mes prochains fils sur la liste sont Balogh et Sallaì ».
Roland et Norbert à l’assaut de l’Europe
En analysant, on peut y voir certaines similitudes préfabriquées. Norbert Balogh est grand sans être bon de la tête et son point fort réside dans sa technique. Tandis que Roland Sallaì est fluet et explosif. Néanmoins, pas sur que l’on puisse faire de Balogh un Vazquez et de Sallaì un Dybala. A en croire le début de saison des deux recrues, il reste possible qu’ils rejoignent un jour les Milanovic, Makienok et autres Struna au panthéon des mauvaises pioches. Les prédictions de Zamparini sont en cohérence avec la raison qui lui a fait dépenser presque 5 millions d’€ en tout pour ses deux pépites. Si Sallaì ne s’est montré qu’en sélection de jeunes, Balogh évoluait à Debrecen et malgré sa très faible expérience, l’Ajax Amsterdam avait proposé 1,5 million pour le longiligne magyar, souvent cantonné au banc de touche en Sicile.
« Balogh, son seul bagage c’était d’avoir visité Stamford Bridge »
Reste l’éventualité de l’explosion dans le haut niveau pour deux profils totalement différents. Si les deux hongrois sont polyvalents sur les postes offensifs, leurs parcours sont eux totalement différents. Balogh est un gamin de la banlieue, issu d’une famille de Roms, qui n’avait pas assez d’argent pour se payer des crampons pour jouer avec ses potes d’Hajdúböszörmény. Il se retrouve invité du jour au lendemain par Debrecen à Stamford Bridge pour un Chelsea – Watford « le rêve d’une vie » confie t-il à Papa Zampa. Sallaì est un gamin de Budapest, bon élève et formé à l’Académie Puskas. Il a la particularité d’avoir marqué dans toutes les sélections de jeunes et il fut appelé pour la première fois en A au mois de mai. Balogh a tout cassé à Debrecen, discret, le géant tzigane a même négocié un appartement pour sa mère et sa soeur à Palerme dans son contrat. Aucun des deux n’a pu visiter les stades de l’Euro 2016, mais ça viendra, on l’espère.
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