Le 3-5-2 de la Juventus, cauchemar de Monaco

Par Jérémie Panizzoli publié le 09 Mai 2017

Crédits

Des craintes vite balayées

Lorsqu’on aborde une demi-finale de Champions League, pouvoir s’appuyer sur un socle défensif solide est un vrai avantage. On ne présente plus la BBC et l’immense Gigi Buffon. Cependant, à la lecture des états de service monégasques de la saison en cours, il pouvait et il peut y avoir encore des doutes légitimes. Est-ce que Mbappé n’est pas le profil type de l’attaquant que détestent les défenseurs bianconeri, mobile et technique? Mais également comment contrer le jeu sur les ailes de l’équipe du rocher, réputée excellente et performante sur ce secteur de jeu ? Évidemment le match aller a démontré et démonté tout un tas de théories sur les supposées failles de l’arrière garde juventini. Au delà du résultat final positif pour la Juventus, la sensation de contrôle et de maîtrise de la rencontre ont frappé tous les observateurs. Pourquoi ? Tout simplement parce que cette équipe est une des meilleures au Monde tactiquement.

La défense à 3 : vrai cauchemar monégasque

Adepte du 4-4-2 à plat avec Falcao et Mbappé en pointe, Leonardo Jardim a un système de jeu bien huilé. La place de leader en Ligue 1 devant le PSG est un gage de sérieux pour le technicien portugais. Prévenu de l’efficacité offensive et du déséquilibre affiché sur les phases de récupération de balle des Monégasques, Allegri n’avait pas d’autres choix que d’aligner une défense à 3 et de laisser le ballon aux joueurs de l’ASM. Avec un bloc de 3 relativement bas, deux latéraux déchargés des phases purement défensives et un milieu de terrain aussi technique que Marchisio et Pjanic, le trio offensif allait forcément avoir des opportunités en contre attaque. Si Jardim a trouvé le meilleur équilibre avec son 4-4-2, l’absence de plan B est un vrai frein pour aborder ce type de rencontre car ce système a ses limites comme tous les autres. Capable d’évoluer en 3-5-2 voire 3-4-3 ou en 4-2-3-1, cette Juventus a gagné la partie en déstabilisant les plans de Jardim pendant 90 minutes.

Quel complément idéal à Pjanic ?

La tactique a eu sa part d’importance dans le résultat, mais un autre facteur a joué son rôle dans la victoire bianconera : la présence de Marchisio. Inutile de rappeler le talent et la finesse de ce joueur emblématique. Souvent blessé, il n’a pas pu jouer avec continuité dans l’entre jeu de la Vieille Dame. L’absence de Khedira, excellent cette saison, au match aller pouvait inquiéter les tifosi dans la perspective du duel physique avec Fabinho et Bakayoko. Mais Claudio a dissipé tous les doutes possibles en réalisant une prestation majuscule en annihilant un maximum de transmissions et en jouant très justement, toujours dans le bon tempo. De nouveau disponible, Khedira devrait « retrouver sa place » comme l’a laissé entendre Max Allegri. Pjanic étant considéré intouchable au milieu de terrain, Marchisio devrait retrouver le banc. Un choix de riches mais surtout un atout supplémentaire pour les Juventini sur leurs adversaires du soir. Plus murs tactiquement, dotés d’un meilleur effectif et d’une expérience européenne significative, cette équipe a tous les signaux au vert pour passer le dernier cap le séparant de la finale. Suffisant ? Réponse ce soir vers 23H00…