« Qualité de passe, tireur de coup-franc, élégance… » coincé à la JUVE, ce milieu ITALIEN explose enfin en Serie A

Comme le raconte le site Ultimouomo, ces dernières années, la Juventus a révélé plusieurs milieux de terrain prometteurs, alliant technique et élégance. Parmi eux, Hans Nicolussi Caviglia semblait le moins brillant, éclipsé par des profils plus complets comme Fagioli, Miretti ou Rovella. Son style, presque suranné, évoque les meneurs de jeu d’autrefois : tête levée, longues transversales, un football fait de liant et de douceur. Un anachronisme dans une époque où même les milieux doivent dribbler et percuter.
Mais son parcours a pris une tournure dramatique avec une rupture du ligament croisé, suivie d’une opération mal réalisée : des fragments d’implants ont été oubliés dans son genou. Résultat : une saison entière perdue, suivie d’un nouveau coup dur au ménisque. Durant cette période noire, il montre une rare profondeur d’esprit. À 21 ans, il cite Szymborska, regarde Barbero sur YouTube, joue du piano et préfère Guccini aux rappeurs de vestiaire. Une figure atypique dans le monde aseptisé du football professionnel.
Transféré au Venezia, où il est devenu titulaire, Nicolussi Caviglia étonne par sa qualité de passe, sa lecture du jeu et une élégance rare sous pression. Son pied droit, redoutable sur coup franc, est devenu une arme précieuse. Il est le seul joueur de Serie A cette saison à avoir inscrit deux buts sur coup franc direct. Toujours tourné vers l’avant, il assume une vocation offensive, cite De Bruyne comme modèle et n’hésite jamais à tenter la passe décisive.
Cependant, cette créativité peut aussi devenir un frein : nombre élevé de passes courtes ratées, pertes de balle fréquentes, et une tendance à forcer le jeu. Mais dans une équipe aussi modeste que le Venezia, il parvient malgré tout à distribuer en moyenne une passe clé par match. Signe de sa progression, son entraîneur Di Francesco l’appelle déjà “le professeur”.
Aujourd’hui, Nicolussi Caviglia a gagné en densité physique et en maturité. À 24 ans, il vit enfin sa première saison pleine. La Juventus, qui l’a cédé pour 3,5 millions d’euros, pourrait bien regretter ce départ. Même Thiago Motta, pas avare de compliments, admet son erreur de l’avoir laissé partir. En un mot, Nicolussi Caviglia incarne une rareté dans le football moderne : celle d’un joueur cultivé, sensible et profondément humain, qui laisse entrevoir un avenir radieux malgré les cicatrices du passé.
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