Le Duel : Bacca VS Kalinic
L’intégration
Recruté au FC Séville à 30 millions d’euros, Carlos Bacca n’a pas attendu longtemps pour justifier les qualités sur lesquelles la direction rossonera a misé. Après le FC Bruges et l’Espagne en Europe, c’est à Milanello que le Colombien a posé ses valises avec pour mission de rénover l’attaque d’un club en proie à une interminable crise identitaire. Et à peine débarqué, le natif de Barranquilla a démontré ce qu’il sait faire. Malgré les difficultés de l’équipe, il s’est montré à l’aise aussi bien dans le 4-3-3 mis en place par le Mister que dans le 4-4-2. Si son association avec Luiz Adriano a été peu fructueuse, Bacca a su très rapidement tirer son épingle du jeu et reste l’une des rares satisfactions de la première moitié de saison.
Kalinic de son côté connait une situation quasi-similaire. Buteur avéré dans ses précédents clubs Nikola a signé chez les gigliati dans l’optique de combler le vide laissé par Mario Gomez. Malgré une arrivée sans grand bruit, son adaptation rapide a tapé dans l’œil de plus d’un tifoso. C’est en effet lors des amicaux de pré-saison qu’il a fait parler de lui, marquant un but et obtenant un penalty contre les Grecs d’Iraklis pour une victoire 2-1 des siens. Il s’est dès lors montré disponible et a saisi sa chance dans le schéma tactique mis en place par Sousa. La concurrence avec Babakar ? Une motivation supplémentaire pour le natif de Solin qui est resté constant dans son rôle de buteur. Sa complicité avec Ilicic est l’un des points positifs à retenir de son séjour à Florence.
Match nul
L’efficacité devant le but
C’est l’un des points sur lesquels on peut s’entendre sans trop tirailler : Carlos Bacca est l’un des attaquants les plus prolifiques de sa génération, en témoignent ses performances dans les clubs qui l’ont enrôlé. L’international colombien avait, pour preuve terminé au quatrième rang du classement des pichichis la saison dernière, derrière Cristiano Ronaldo, Messi et Neymar. Avec les rossoneri, Carlitos réitère les mêmes performances. En 22 rencontres toutes compétitions confondues, il a inscrit dix buts pour un ratio proche d’un but tous les deux matches. Une prestation encourageante quand on connait les difficultés des hommes de Mihajlovic à produire un jeu qui fournisse assez de ballons exploitables aux avant-centres.
Nikola Kalinic affiche lui-aussi des statistiques impressionnantes au sein de sa nouvelle équipe. Sa qualité de finition n’est plus à prouver puisque le buteur croate a déjà trouvé onze fois le chemin des filets en 22 matches (Serie A, Coppa Italia et Europa League). L’ancien pensionnaire du Dnipro Dnipropetrovsk s’est même permis d’inscrire un triplé contre l’Inter dans un Giuseppe Meazza où il s’apprête à se rendre de nouveau. C’est donc à juste titre que Kalinic occupe la troisième place du classement des buteurs de Serie A après l’inarrêtable Higuain et Eder. 2016 a ouvert ses bras au bomber croate qui attend de marquer son premier but de l’année.
Vainqueur : match nul
L’engagement
Etre le point de référence en attaque et le premier défenseur. C’est le rôle que Carlos Bacca s’efforce d’assumer sur le rectangle vert. En bon Sud-Américain, Carlos fait profiter sa grinta à son équipe en s’appuyant notamment sur sa puissance et son endurance. Avec et même sans le ballon, il fait parler son sens du déplacement. C’est sur les phases défensives qu’on s’aperçoit du travail sans ballon qu’il effectue. En perpétuel mouvement, il presse les défenseurs adverses pour essayer de gêner leurs relances et décroche beaucoup pour donner un coup de main à un milieu très peu créatif. Un atout pour Mihajlovic dont l’équipe souffre beaucoup lorsque l’adversaire attaque.
Kalinic ne se contente pas seulement d’attendre les ballons et de les frapper au but. Loin de là ! Usant de sa puissance physique, il n’hésite pas à aller au duel avec les défenseurs adverses pour offrir la possibilité à ses coéquipiers d’exploiter les seconds ballons. Mais en tant que point de repère de l’attaque florentine, son rôle est moins de descendre pour chercher des ballons plus bas, surtout avec la présence d’Ilicic et de Borja Valero en soutien. Dans un 3-4-2-1 où le milieu est déjà bien fourni et l’activité des latéraux incessante, il est plus dans un rôle de renard de surface. Kalinic a d’ailleurs rarement marqué de l’extérieur de la surface de réparation.
Vainqueur : Bacca
La Rédac’ tranche
Pour nous c’est un duel serré, qui oppose deux attaquants au profil très proche. Pas simple de désigner un vainqueur entre deux joueurs qui font bien leur job : marquer des buts. C’est en prenant en compte la forme des équipes dans lesquelles évoluent les deux concurrents et aussi leur apport outre l’adresse devant les cages que le Colombien prend le dessus en attendant le verdict du terrain.
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