Allegri, un coaching en progression

Par Laïla Borcard publié le 29 Mai 2018
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Allegri qui convainc la Juventus, ce n’était pas un pari gagné d’avance. On ne rappellera pas ses débuts compliqués dans la capitale piémontaise, mais il est certain que cette marge de progression a été plus que bénéfique au technicien toscan qui semble clore la plus belle de ses saisons, ou du moins celle au cours de laquelle son style s’est le plus affirmé et étoffé. La confiance du groupe envers leur coach fut l’une des clefs de la réussite du club turinois cette saison, l’un sublimant l’autre avec brio.

La Juventus redevient historique

L’hégémonie bianconera a atteint l’âge des sept ans révolus, mais le coup de force de cette année est la confirmation de sa longévité : Allegri n’a pas fait une seule saison blanche depuis son arrivée au club en 2014 et s’offre un quatrième titre de champion d’Italie de suite. Son coaching atteint une sorte d’aboutissement dans la symbiose qu’il forme avec ses joueurs et cette saison fut marquée par une confiance absolue de la part de l’effectif, même finalement de celle de Dybala pendant sa période de moindre temps de jeu. Allegri a porté son équipe jusqu’à un record jamais atteint, ce fameux septième titre d’affilée. Et le football italien avait besoin d’un record comme celui-ci pour mettre en valeur sa qualité grandissante. Allegri lui rend bien d’ailleurs en ayant cette saison construit un retour du coaching à l’italienne avec un contrôle du match axé dans sa moitié de terrain et ainsi une meilleure gestion du rythme du match, qui peut et doit découler sur des actions rapides débouchant sur un but. Rapidité et maîtrise, gestion des espaces dans le camp adverse et domination dans sa propre moitié de terrain. Allegri a également favorisé le 4-3-3 avec une injonction à ne pas prendre de but, ce qui s’est vérifié en Coppa où la Juventus n’a encaissé aucun but, et en Serie A où la Vieille Dame a produit beaucoup de clean sheet.

Une saison marquante qui consolide le groupe

2017/2018 fut une saison de prestige pour Allegri, durant laquelle son équipe a fourni beaucoup de matchs références. Par exemple, la finale de la Coppa Italia remportée contre le Milan AC 4-0 avait des saveurs de grande finale. Benatia, auteur d’un doublé dans ce match, avait d’ailleurs déclaré : « Ce groupe a inscrit son nom dans les livres de l’histoire du football italien ». Allegri est parvenu à stabiliser son groupe et ce grâce à un recrutement bien pensé (Matuidi et Douglas Costa sont par exemple devenus indispensables à l’effectif), grâce au vrai rôle de n°9 qu’il a donné à Higuain et grâce a la sérénité qu’il a su insuffler au groupe malgré un championnat très serré. C’est ce qui semble différencier cette saison de la saison précédente : le Scudetto était compliqué et s’est joué quasiment jusqu’à la dernière journée, mais finalement cet enjeu a tenu la Juventus dans un rôle serein de chef d’orchestre, et disons qu’Allegri en était la baguette. On nuancera bien sûr ce bilan par l’argument Champions League, l’Europe n’était pas si loin mais il reste un bout de chemin à faire. Malgré tout, le travail opéré par Allegri va dans ce sens et il est bon de se dire que Marotta ne souhaite pas voir partir le technicien toscan la saison prochaine.




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Laïla Borcard

Rédactrice



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