Avec Antonio Candreva, l’effort est désormais personnifié

Par Cesco publié le 28 Nov 2017

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A son arrivée à l’Inter, Antonio Candreva est l’élu. Quelques années que les nerazzurri attendent un ailier droit de métier et talentueux après Biabiany ou l’intérim Brozovic. Son entrée en matière est saisissante avec un but magnifique face au Celtic en amical puis l’ancien de la Lazio connaît une période de doute, qui corrobore avec les échecs simultanés de De Boer et Pioli sur le banc nerazzurro. D’un historique assez irrégulier sur le pré, l’instabilité du club ne va pas l’aider à se mettre dans les meilleures conditions. Imprécis, parfois confus, il pêche dans les dernières passes mais cela ne l’empêche pas de finir sa première saison avec des statistiques honorables : 8 buts et 11 passes décisives. Dans une équipe en panne de jeu et d’animation, l’international italien tire son épingle du jeu comme il le peut, à la sueur de front. C’est d’ailleurs cette abnégation et ce sens du sacrifice qui vont lui permettre de continuer à progresser et mieux, de s’imposer dans le onze de Spalletti malgré un début de concurrence.

De la stabilité naissent les plus grandes forteresses

Si les joueurs de foot sont parfois difficiles à gérer, ce n’est pas le cas d’Antonio Candreva. Dôté d’un grand professionnalisme et d’une discrétion appréciée, l’ancienne jeune pousse de l’Udinese n’avait besoin que d’un peu de stabilité pour se bâtir une nouvelle confiance et un nouveau statut. De discuté, il devient indiscutable de jour en jour. Malgré les recrutements de Cancelo ou encore de Karamoh, Candreva n’entend pas laisser une miette de temps de jeu de trop à ses concurrents. Malgré un physique parfois un peu juste pour finir les matchs, son côté droit est son jardin et son entente avec D’Ambrosio n’est plus à prouver. C’est d’ailleurs de cette association que l’essentiel du danger vient lors des offensives interistes. Derniers exemple en date : face à Cagliari, Candreva est décisif sur les trois buts de son équipe. Une passe décisive et deux passes clés. Face à l’Atalanta, C’est d’abord lui qui dépose sur la tête d’Icardi un coup franc au poteau de corner tandis que D’Ambrosio régale le deuxième but au même Maurito. Plus généralement, ce sont 40% des offensives interistes qui viennent de la droite.

Effort et sacrifice, des qualités que peu savent apprécier

A l’Inter plus qu’ailleurs, les résultats sont attendus. Chaque joueur est donc passé à la loupe. Les flops sont légions ces dernières saisons et les tifosi se raccrochent à leurs valeurs sures. Si Icardi ou encore Skriniar crèvent l’écran, beaucoup ne reconnaissent pas le travail de l’ombre d’un D’Ambrosio, d’un Eder ou encore d’un Candreva. Alternant courses folles sur le front de l’attaque et repli défensif impressionnant, Antonio est l’ailier tout terrain que n’importe quel entraîneur voudrait avoir dans son équipe. Face à son vis à vis il est capable à tout moment de faire la différence et c’est pour cela qu’il y a toujours une rumeur qui monte dans les gradins de San Siro lorsque l’Italien prend le ballon. Certains lui reprocheront son manque de spontanétié ou sa précision aléatoire. Il n’empêche que Candreva possède actuellement les meilleurs statistiques de Serie A pour un ailier/milieu latéral : 6 passes décisives, 21 dribbles réussis sur 36 tentés, 44 occasions créées et 81% de transmissions réussies. Alors est-ce que celà justifie les 18 minutes jouées par Karamoh jusqu’à présent ? Oui, sans aucun doute d’autant qu’il est préférable pour le Calcio de favoriser un international italien charnière, plutôt qu’une jeune pousse de l’équipe de France en devenir. TAntonio Candreva est actuellement dans une forme olympique et comme il le dit lui même : il s’amuse à l’Inter. Alors qu’il continue de régaler les tifosi. Avec un niveau de jeu comme celui ci, sa place est assurée en club et en Nazionale.