Après-Match : Allemagne-Italie

Par Simon Arces publié le 29 Mar 2016

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Le film du match

Le match démarre et les deux équipes se regardent jouer. Bien en place tactiquement, elles ne se dévoilent pas. Durant cette première mi-temps, pas beaucoup d’idées des deux cotés, mais l’Allemagne reste la plus dangereuse sur quelques situations. Et c’est sur une première erreur de la défense que Kroos a ouvert le score pour l’Allemagne. Sans trop réagir, l’Italie à beaucoup de mal à construire et a trouver ses attaquants. L’absence de la tour Graziano Pellè devant se fait ressentir car le bloc italien à du mal à jouer haut. La mi-temps se termine sur une erreur de marquage permettant à Gotze (1,76m) de placer sa tête entre deux Italiens et prend Buffon à contre-pied.

La deuxième période redémarre avec de biens meilleures intentions côté Italien, pressing haut, jeu rapide. Et sur une inspiration d’Insigne à la 47e, Montolivo se retrouve en face à face et rate la réduction du score par manque d’application. Insigne, Zaza et Bernardeschi se montrent dans cette seconde période et combinent bien. Pendant 20 minutes, l’Italie exerce un pressing sur les Allemands qui peinent à ressortir proprement. Et contre le cours du jeu, Draxler accélère au milieu de terrain, fait un petit-pont sur Darmian, une-deux magnifique avec Gotze, Bonucci tombe (et se fait mal sur le coup), Draxler file au but et sert Hector qui l’a pousse au fond. Dur. Le jeu se rééquilibre après ce 3e but Allemand. Et sur une quatrième erreur défensive l’Allemagne obtient un pénalty sur une faute de Buffon. Ozil s’en charge sans pression, 4-0. Les rentrées d’El Shaarawy, Parolo et Okaka feront du bien à l’Italie, et c’est le Romain, qui, sur un service d’Okaka, réduira le score. Score Final 4-1.

Les enseignements

Que dire, ça n’a pas marché une seconde fois. Si niveau statistiques le résultat est peut-être menteur, dans les faits et dans le jeu, l’Italie s’est faite dépasser, comme si l’Allemagne était plusieurs crans au dessus. Et on commence presque à se dire que c’est le cas. Défensivement, la rigueur montrée face à l’Espagne a laissé place à de multiples approximations, mauvais dégagements, mauvais marquages. Au milieu, Montolivo a beaucoup tenté, a beaucoup donné aux côtés de Motta, mais ce n’était pas suffisant face au milieu allemand. Et toute l’équipe en a ressenti, tant dans la phase défensive que dans celle offensive. Oui, si le duo Insigne-Bernardeschi semblait être la solution, avec un Zaza inspiré, il faut souligner que le trio de jeudi dernier et notamment le duo Candreva Pellè a bien mieux fonctionné. La force physique et le jeu en déviation de l’avant-centre avait fait la différence. Donc, les enseignements sont bien plus négatifs sur la rencontre de ce soir. Le château de cartes s’est peut-être effondré aussi vite qu’il s’était construit sur la rencontre de jeudi, et les inquiétudes persistent. Une preuve d’impuissance ou un simple match sans, la suite nous le dira, mais l’équipe n’y était pas, et même Conte ne semblait pas trouver les mots justes pour recadrer son groupe et inverser la tendance. Dommage, le beau record que la Squadra Azzurra tenait face à l’équipe allemande vient de tomber et d’une bien mauvaise manière.

La feuille de match

Italie (3-4-3) : Buffon; Darmian, Bonucci (Ranocchia 60′), Acerbi; Florenzi (De Silvestri 63′), Montolivo, Thiago Motta (Parolo 68′), Giaccherini (El Shaarawy 68′) ; Bernardeschi, Zaza (Antonelli 78′), Insigne (Okaka 68′).

Banc : Sirigu, Perin, Astori, Rugani, De Sciglio, Jorginho, Soriano, Candreva, Pellè, Eder.

Entraineur : Antonio Conte

Allemagne (4-2-3-1) : Ter Stegen; Rudiger, Mustafi, Hummels, Hector (Ginter 85′) ; Kroos (Kramer 90′), Rudy ; Ozil, Draxler (Volland 85′), Muller (Can 69′) ; Gotze (Reus 61′).

Banc : Leno, Trapp, Tah, Bellarabi, Schurlle, Podolski, Gomez.

Entraineur : Joachim Low

Arbitre : Oliver Drachta (Autriche)

Buteurs : 24′ Kroos (A), 45′ Gotze (A), 59′ Hector (A), 75′ Ozil (A), 83′ El Shaarawy (I).

Avertis : Giaccherini (I), Hummels, Mustafi (A)