Après-Match : Italie – Allemagne (0-0)

Par Nicolas Soldano publié le 16 Nov 2016

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Italie-Nazionale

Le film du match

Pour ce match, nous avons assisté au tout début de l’arbitrage vidéo (si si…), mis à l’essai pour ce match amical. Ventura décide de mettre en place un 3-4-3 également inédit, soit le deuxième nouveau schéma tactique en deux matchs. A l’image de ce genre de rencontre pour les azzuri depuis bien longtemps, ce match n’a pas marqué les esprits par sa folle intensité. Cependant on a pu observer dès le début du match une bonne rigueur tactique. Les Allemands, patients, ont rapidement pris la possession à leur compte. La défense italienne, attentive, a parfois semblé un peu dépassée par la vitesse de Kimmich et de Goretska, comme à la 11^ème lorsque le joueur de Schalke fut lancé dans le dos de Romagnoli par Gündogan, venant buter sur la très bonne sortie de Buffon. Cependant les italiens on en parallèle mordu dans leur entame de match en donnant beaucoup d’intensité, notamment sur les ailes avec un bon apport des côté avec des situations venant principalement de centres en 1^ère période, surtout du côté droit. Par contre peu d’occasions franches à se mettre sous la dent lors des 45 premières minutes, mis à part une frappe hors cadre d’Immobile lancé dans le dos de la défense mais gêné par la sortie de Leno. Côté Allemand, après une belle talonnade de Goretska, Muller est proche d’ouvrir le score juste avant la pause mais sa frappe est parfaitement contrée par Zappacosta.

L’entrée de seconde mi-temps reprend sur le même rythme de sénateur, un peu plus en maitrise du côté italien. Cependant, le rythme ne permet pas un déluge d’occasion et il ne se passe plus grand-chose jusqu’au centre parfait de Kimmich côté droit qui amène le but de Voland qui pousse le ballon au fond, injustement refusé pour une position de hors-jeu (l’arbitre chargé des essais vidéo n’a vraiment pas eu beaucoup de travail…). Par la suite les joueurs ont disposé de plus d’espace dans le dernier quart de ce match, ce qui a permis aux azzuri d’avoir bon nombre de situations de contre, notamment grâce aux appels de Belotti, intenable et fournisseur numéro 1 des appels de l’attaque de la Nazionale ce soir. Sur un contre éclair Immobile a failli offrir l’ouverture du score au tout juste entré Bernardeschi sur un centre en retrait. Sur un deuxième contre il décide cette fois de prendre sa chance ma sa frappe, trop croisée, passe à côté. Le poteau en fin de match après un joli numéro de Belotti ne changera pas le résultat de ce match qui se termine par un score nul et vierge.

Les enseignements

Franchement, autant être honnête, peu de chose sont à ressortir de ce match sans enjeu. Le 3-4-3, pourquoi pas, mais on aurait aimé le voir avec de vrais ailiers ! Eder, à court de forme, a été discret offensivement et a souvent jouer à contretemps, pendant qu’Immobile, un peu à contre-emploi sur le côté gauche, a trop souvent voulu rentrer dans l’axe. De manière plus globale, le côté gauche a été bien trop neutre, avec Darmian en difficulté à un poste qu’il ne maitrise pas (même si on le sent retrouver des sensations), il serait pourtant vraiment intéressant de voir un vrai spécialiste à l’ouvrage sur ce côté gauche lorsque l’équipe joue à trois défenseur (Un Criscito par exemple).

Côté satisfaction, en plus du fait d’avoir plutôt dominé la mannschaft (particuliérement en deuxiéme mi-temps) , nous avons pu voir un Zappacosta confirmant son bon match contre le Lichtenstein, costaud et autoritaire défensivement, apportant le surnombre offensivement. De Rossi s’est vraiment positionné en patron pour ce match, organisateur, temporisateur, récupérateur, il a rassuré et orienté l’équipe. De plus, Belotti semble s’imposer de match en match comme le buteur titulaire de cette Nazionale, et à en voir le large sourire du joueur du Torino et de Ventura à sa sortie, on ne peut être qu’optimiste quant à son futur en sélection.

La feuille de match

Italie-Allemagne 0-0

Italie (3-4-3): Buffon – Rugani, Bonucci, Romagnoli – Zappacosta, De Rossi, Parolo, Darmian – Eder, Belotti, Immobile.

Allemagne (3-5-2): Leno – Howedes, Mustafi, Hummels – Kimmich, Weigl, Rudy, Gerhardt, Gundogan – Goretzka, Muller.

Arbitre : Artur Soares Dias