Après-match : Macédoine-Italie
Le film du match
Dès l’entame de la rencontre, le scénario de la partie était écrit. Les macédoniens laisseraient le ballon aux italiens pour opérer en contre-attaque. Avec une possession de plus de 70% en faveur de la Nazionale pour le premier quart d’heure le ton était donné. Pandev et Nestorovski étaient placés aux avants-postes pour faire fructifier le travail du bloc équipe. Si Immobile et Belotti se montraient actifs pour leur première titularisation commune, c’est bien Candreva qui avait la meilleure occasion avec un but après une remise de la tête du bomber laziale. Cependant, le drapeau était levé justement et le score restait à 0-0.Malgré un potentiel limité, les partenaires de Pandev prenaient confiance et Nesterovski allumait une belle frappe qui s’écrasait sur la barre d’un Buffon battu sur ce coup là. Un signe ? Pas loin. 4 minutes plus tard, la Nazionale trouvait l’ouverture sur un très beau corner de Bernardeschi. La reprise plat du pied de Belotti était parfaite. 0-1 pour la Nazionale. Si Bonaventura, Candreva ou Bernadeschi combinaient pour déséquilibrer la Macédoine, une perte de balle sur un coup franc mal joué de la part de Bernardeschi aurait pu mal finir sans un choix tardif de Goran Pandev. Sans être brillants, les italiens contrôlaient la fin de première mi temps sans trembler. Avec 65% de possession et un avantage d’un but, le plus dur était fait.
La seconde période reprenait sur le même tempo que la précédente. Des attaques sans tranchant coté Nazionale et des contre attaques de plus en plus dangereuses pour les locaux. Puis inexplicablement à la 57ème minute, Verratti donne le ballon à Nestorovski au centre du terrain. L’attaquant file dans l’axe pour placer une frappe à ras de terre que Buffon ne pouvait repousser. 1-1. Dans la foulée, une nouvelle perte de balle de Bernardeschi cette fois permettait aux macédoniens de placer la copie conforme du premier but inscrit deux minutes plus tôt. 2-1 pour la Macédoine. La folie s’emparait du stade, tout indiquait que l’Italie était tombée dans un véritable traquenard. Il restait trente minutes aux hommes de Ventura pour renverser la situation. En sortant Bernardeschi et Bonaventura pour Parolo et Sansone, le sélectionneur corrigeait le déséquilibre de sa formation. Si les attaques étaient mal synchronisées ou prévisibles, la maîtrise revenait peu à peu. A moins d’un quart d’heure de la fin, Verratti offre un bon ballon sur le coté droit à Candreva. Ce dernier centre pour Immobile qui place le ballon dans le petit filet interieur. 2-2. Sentant la remontée totale encore possible, Ventura faisait entrer Eder à la place de Belotti. La Nazionale tentait d’arracher la victoire mais les macédoniens tenaient bon. Le temps additionnel était de 5 minutes. Parolo voyait son but refusé pour hors jeu peu évident. On se dirigeait tout droit vers un 2-2 poussif quand Candreva adressait encore un bon centre au second poteau cette fois, Immobile prenait parfaitement le ballon de la tete. Le gardien Bogatinov était battu. 3-2. Score final en faveur de la Nazionale.
Les enseignements
Le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Telle pourrait etre l’angle de lecture de cette victoire. Est- il préférable de retenir cette sacro sainte victoire qui permet à la Nazionale de rester en tete au contact de l’Espagne ? Ou au contraire, l’image poussive et brouillonne entrevue par séquences ? On est tenté de pencher vers la seconde option. Entre un schéma de jeu inapproprié avec des joueurs sans repères aux postes utilisés, un fond de jeu pauvre, on est loin de l’image séduisante de l’Euro 2016. Individuellement, certains cas sont préoccupants pour ne pas dire problématiques. Bonaventura en tete. Pas inspiré, en retard sur son placement défensif, il a semblé perdu durant toute la partie. Bernardeschi n’a pas marqué de point pour sa titularisation. Le cas de Verratti est particulier. Coupable sur le premier but, il est à l’origine du 2-2 avec sa passe pour Candreva. A sa décharge, il est placé trop bas par la sélectionneur, une place qu’il ne maîtrise pas parfaitement.
Malgré deux buts encaissés, la défense n’est pas particulièrement à blâmer même si Romagnoli a semblé un peu absent à certains moments. Buffon a sauvé les siens au cœur de la tempête, mais on sent que pour lui aussi l’été dernier est loin. De Sciglio n’a rien apporté offensivement et défensivement il n’a pas semblé très rassurant pour la ligne de 3. Malgré cette évaluation plutôt négative, trois hommes sont à ressortir du lot. Candreva, pour son apport sur chaque attaque et ses deux passes décisives. Belotti pour son coté puncheur et sa grinta qui lui ont donné le premier but. Enfin, le héros de la soirée, Ciro Immobile. Si tout n’a pas été parfait pour lui, il a eu le grand mérite de s’accrocher jusqu’à la dernière minute. Et grand bien lui a fait car avec son doublé, il permet à l’Italie et à Ventura surtout de souffler.
Comment terminer ces enseignements sans évoquer le cas du sélectionneur. En choisissant un 3-5-2 avec des joueurs pas adaptés, l’ex mister de Torino s’est compliqué la tache. Oui il a corrigé le tir en seconde période, mais cela aurait pu être fatal. Incapable de transmettre la sérénité et l’esprit commando de Conte, il semble subir la fonction à défaut de l’incarner véritablement. Les jours qui vont arriver vont surement le mettre dans une situation inconfortable, car malgré la victoire, tout le monde a vu que le couperet est passé très près. Face à un adversaire plus redoutable et avec un schéma de jeu similaire, on peut légitimement douter des capacités tactiques de Giampero Ventura à surmonter ce type de handicap. L’essentiel est sauf avec cette victoire, mais cette dernière ne doit pas occulter le contenu. Enfin, si tout n’a pas été au niveau, force est de constater que l’état d’esprit a fait la différence dans cette folle fin de match. Une certaine façon de voir le verre à moitié plein…
La feuille de match
Macédoine-Italie 2-3 (0-1)
Buteur(s) Belotti 24′ Immobile 75′ 91′ , Nestorovski 57′ Hasani 59′
Macédoine (3-5-2): Bogatinov; Mojsov, Sikov, Ristevski; Ristovski, Spirovski, Hasani, Alioski, Zuta; Pandev, Nestorovski
Italie (3-5-2): Buffon; Barzagli, Bonucci, Romagnoli; Candreva, Bernardeschi, Verratti, Bonaventura, De Sciglio; Belotti, Immobile.
Arbitre Makkelie (HOL)
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