Bari et Fabio Grosso, une histoire sans fin heureuse
Si la nouvelle génération d’entraineurs italiens se forme encore, Inzaghi à Bologna a sûrement donné des idées à d’autres. C’est le cas du Hellas, relégué et qui doit de nouveau rechercher la montée. En ce sens, l’arrivée d’un champion du monde 2006 peut donner un vrai coup de fouet à une formation entre deux eaux.
La progression par étape
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la carrière de Fabio Grosso en tant qu’entraîneur n’est pas aussi folle, au sens premier du terme, que celle de joueur. Du Palermo à l’Inter puis à Lyon en passant par la Juventus sans jamais vraiment convaincre, le joueur a surfé sur une Coupe du Monde 2006 qui l’a fait entrer dans la légende de la Nazionale. Une retraite anticipée plus tard, le buteur final de Berlin face à Barthez s’est vite reconverti en entraîneur. D’abord à la Juventus avec trois saisons auprès des U19. Un apprentissage couronné d’un joli succès, puisqu’il emmène une équipe qu’il doit sans cesse remodeler en fonction d’un effectif changeant, jusqu’à la victoire finale du Viareggio, en finale de Coppa Italia ou du championnat et réalise une très belle performance en Youth League, l’équivalent de la Champions League pour les jeunes en sortant des poules avec une Juventus loin d’être favorite face à Lyon ou Manchester City avant de se faire sortir en barrages par l’Ajax sans démériter.
C’est donc après avoir fait le tour de la question chez les jeunes que Grosso franchit le pas la saison dernière en Serie B à Bari. Après 46 matchs, il totalise un bilan de 20 victoires, 14 nuls et 12 défaites, satisfaisant d’un point de vue comptable mais la réalité donne un autre visage à l’aventure de l’entraineur italien.
Une fin sans saveur
Une année d’aventure du côté du sud de l’Italie qui ne s’est au final pas si bien passée. Arrivé avec l’étiquette d’un coach prometteur, Grosso s’est vite imposé dans son nouveau club avec pour objectif de le ramener en Serie A. Seulement voilà, au niveau des prestations, les grosses écuries du championnat n’ont jamais réussi à Bari et les tifosi ont commencé à s’agacer. Plusieurs explications avec les ultras plus tard et des médias locaux très critiques, cristallisant lors du derby contre Foggia (match nul) toute la rancoeur contre un coach qui selon eux « manque de courage dans ses choix ». Piqué dans sa fierté, Grosso a alors décidé d’opérer un silence radio avec la presse locale qui n’a pas été du goût des ultras et de la majorité des tifosi alors que ce dernier continuait de s’exprimer malgré tout aux médias nationaux.
Tout cela aurait pu être oublié avec une montée en A mais les péripéties ne se sont pas arrêtées en si bon chemin. Fin mai, Bari récolte une pénalité tardive de deux points en championnat pour une irégularité administrative. Une sanction lourde de conséquences puisque Bari, alors 5ème avant la pénalité, devait jouer son play-off contre Cittadella à domicile (9 000 billets avaient été vendus). Avec ce retrait de points, Bari est passé derrière Cittadella au classement et la donne a changé, le play-off se joue à l’extérieur. Et c’est tout ? Bien sur que non ! Le résultat du play-off s’est terminé par 2-2 à l’issue des prolongations ! Un résultat qui a plombé Bari puisque c’est le club qui est devant au classement qui l’emporte automatiquement. Si l’on ajoute que les supporters n’ont pas été remboursés de suite des billets achetés pour le match annulé à domicile on obtient la recette parfaite du chaos. (Le remboursement des places a été réalisé début juin).
Une situation terrible pour un club qui n’a pas vécu une saison si simple. Bilan des courses, Grosso fait ses valises, part à l’Hellas, sans un mot de remerciement dans un premier temps, puis en achetant deux pages d’un journal local, comme pour faire oublier une année compliquée dont il se serait bien passé. Une situation difficile à encaisser au final pour tout un peuple qui retrouvera en B l’année prochaine leur ancien entraîneur qui a signé un contrat jusqu’en 2020 pour remplacer Pecchia. Ambiance…
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