Bernardeschi, Pescara et puis s’en va ?

Par Andrea Chazy publié le 28 Mai 2017

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» Rester toute ma vie à la Fiorentina ? C’est une petite pensée que j’ai eu. » En octobre dernier, alors en pleine bourre, Federico Bernardeschi était interrogé sur une carrière « à la Totti » par la Gazzetta dello Sport, et ne semblait pas forcément contre rester en Toscane quelques années de plus. Mais depuis, la donne a radicalement changé. Une offre de prolongation à 2,7 millions par an refusé en mars dernier, suivi d’une non-qualification en Europa League après une saison irrégulière de son équipe ont suffi pour laisser se propager l’ombre d’un départ cet été.

Un départ canon

La saison du natif de Carrara avait démarré sur des bases extrêmement élevés, inscrivant 9 buts et délivrant 2 passes décisives lors de la phase aller. En point d’orgue, ce match fou réalisé au San Paolo, où « Fede » a inscrit un doublé et délivré une passe décisive, permettant alors à la Fiorentina de tenir en échec le Napoli (3-3). Mais si les chiffres et les stats sont alors très bonnes, l’efficacité de Bernardeschi peut-être déjà pointée du doigt dans les grands matchs : hormis son récital face au Napoli, toutes ses actions décisives ont été réalisées contre des clubs de seconde zone. Un détail, qu’il avait déjà commencé à endiguer en délivrant sa première passe décisive avec la Nazionale en Macédoine, dans un match galère gagné aux forceps. Bernardeschi progresse, tout en gardant ce côté imprévisible et parfois magique, comme avec ce coup-franc fantastique et décisif sur le terrain du Borussia Mochengladbach.

Direction un grand d’Europe pour changer de dimension cet été

Gêné par une blessure à la cheville une bonne partie de la phase retour, la cote de Bernardeschi n’est pas pour autant retombée, loin de là. Antonio Conte en aurait fait l’une de ses priorités, tandis que d’autres gros clubs à l’instar de l’Inter ou du PSG commenceraient à se renseigner. Face à Pescara ce dimanche à Artemio Franchi, Federico pourrait tourner définitivement tourner la page florentine de sa carrière. Un choix potentiellement risqué à un an de la Coupe du Monde en Russie, mais nécessaire pour changer de dimension. Si la Chine ne l’intéresse pas (heureusement) il est, à 23 ans, à la croisée des chemins. Partir et réussir à passer un cap pour devenir un grand joueur, ou rester un artiste passé à côté de quelque chose de grand est le choix qui s’offre à lui. Lié jusqu’en 2018 avec la Fiorentina, le joueur a déclaré dernièrement vouloir « parler d’une possible prolongation ou non en temps voulu .Quoiqu’il advienne, la Fiorentina restera dans mon coeur. » Comme si le moment de se séparer était arrivé.