Tiens, revoilà Giaccherini

Par Nicolas Portais publié le 12 Nov 2015

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C’était une histoire comme on les aime forcément : celle d’un joueur qui ne sera jamais un fuoriclasse, mais qui, après avoir connu de modestes formations telles que Forli, Pavia, puis ensuite Cesena, débarque à la surprise générale à Turin, dans une Juventus alors en reconstruction. Sous l’impulsion d’Antonio Conte, la Vieille Dame entame alors un cycle victorieux qui va durer trois saisons, et, nouvelle surprise, le petit milieu polyvalent tire son épingle du jeu lorsque l’on fait appel à lui. Il attire même l’attention de Cesare Prandelli, qui l’emmène disputer l’Euro 2012. S’en suit une nouvelle année en bianconero, et un départ un peu étonnant à Sunderland, dans la richissime Premier League. Retour à l’anonymat serait t-on tenté de dire, tant les Black Cats peinent à se montrer à leur avantage en championnat, terminant 14èmes puis 16èmes. Difficile d’attirer la lumière dans ces conditions, même lorsque l’on joue dans une enceinte s’appelant le Stadium of Light. Le natif de Talla en Toscane aura ainsi vécu deux saisons compliquées en Angleterre, par ailleurs émaillées de quelques problèmes physiques.

Revenu en Serie A se refaire une santé

Une addition de facteurs préjudiciables à sa carrière internationale : non retenu pour le Mondial 2014, Giaccherini a donc assisté depuis le fauteuil de son salon à la débâcle des azzurri et à la fin de l’ère Prandelli. Il y avait urgence à enrayer cette spirale négative, et c’est fort logiquement que le retour au pays s’est opéré cet été, direction Bologna (à l’instar d’un autre international à la relance, Mattia Destro). Si les premières semaines ont été agitées pour l’ensemble de l’équipe, le Giak’ semble cependant avoir trouvé ses marques au fil des journées, inscrivant d’ailleurs deux buts lors des deux dernières journées de Serie A. Il n’en fallait pas moins pour que Conte ne fasse appel à celui qui était l’un de ses soldats les plus dévoués du temps de la Juve. Régénéré, sans regret par rapport au temps perdu en cours de route (il est déjà trentenaire) comme on a pu le constater en conférence de presse mercredi, la saison est encore longue mais l’Euro 2016 sera peut-être au bout pour lui.