L’ Euro 2012, le Mondial 2014, Cristiano Ronaldo… Prandelli, ex-sélectionneur de l’Italie, revient sur le parcours de Balotelli

Par Maxime Varicchio publié le 30 Oct 2024
Crédits Photo by Matthias Hangst/Getty Images

Dans une interview accordée à la Gazzetta dello Sport, Cesare Prandelli, ancien sélectionneur de la Nazionale (2010-2014) est revenu sur son histoire avec Mario Balotelli, qui vient de signer au Genoa.

L’Euro 2012

« Je le voyais comme l’un des quatre ou cinq meilleurs du monde pour sa technique, sa personnalité, sa puissance, la précision de ses passes, son assurance. Il avait tout. Peut-être que ce « tout » est arrivé trop vite, et il n’était pas prêt à le gérer ; la popularité l’a influencé. Il a mis le quotidien de côté, oubliant que le succès se gagne chaque jour sur le terrain, à l’entraînement. Avec de la constance. »

Sa personnalité

« Une personne sensible, honnête, bonne. Personne ne lui veut du mal. »

Quand Balotelli se comparait à Cristiano Ronaldo

«Un soir, nous étions à Coverciano, moi, mon adjoint Lele Pin, Antonio (Cassano, ndlr) et lui. Mario répétait : « Je suis aussi fort que Ronaldo. » Et moi : « Écoute, Mario, entre toi et Ronaldo, il y a au moins une différence… ». Lui et Cassano essayaient de comprendre laquelle, alors j’ai expliqué que Ronaldo allait dans la surface quarante-cinq fois par match et lui, six. Difficile, donc, de marquer autant de buts. « Tu as tout, bon sang… », je lui disais. On était sincères parce qu’on tenait à lui. Il y avait de la colère parce qu’on sentait qu’on tenait quelque chose d’extraordinaire entre nos mains, mais le temps passait, le football c’est ici et maintenant, et lui parfois… Mais en azzurro il a très bien joué, il a marqué plus que dans ses clubs. Il a toujours sincèrement aimé l’équipe nationale. »

Le Mondial 2014

« Il a fait un très bon premier match contre l’Angleterre, en marquant. Il a raté le second contre le Costa Rica, comme toute l’équipe, ce n’était pas de sa faute, ils étaient forts. Puis contre l’Uruguay, il y a eu la morsure de Suarez sur Chiellini et le « rouge » inventé pour Marchisio : avec le VAR, on se serait qualifiés, mais pourquoi en parler dix ans plus tard ? J’ai pris mes responsabilités, point. Un match raté et vous êtes dehors. Mario méritait d’être à la Coupe du Monde pour ce qu’il avait accompli. »




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Maxime Varicchio

Maxime Varicchio

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