AS Roma : Bruno Peres a perdu ses repères

Par Herman Ahouande publié le 23 Mai 2017
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Acheté pour environ 15 millions d’euros (prêt payant d’1,5 million plus obligation d’achat fixée à 13,5 millions), Bruno Peres était présenté comme le nouveau Cafu. On se demande aujourd’hui, si comparaison on peut se permettre. Arrière droit ‘’moderne’’, doté d’une bonne propension offensive, le Brésilien de 27 ans n’a justifié mieux que la seconde facette de son profil. En raison de sa bonne technique et de sa bonne course balle au pied, plusieurs observateurs avaient prédit l’enfer aux défenses adversaires, en pensant notamment à son association avec Mohamed Salah sur le côté droit. Erreur, l’ancien du Toro n’est resté que l’ombre de lui-même. Ses errements sur le terrain, ses mauvais placements et ses lacunes défensives n’ont apporté aucune garantie à Spalletti qui a compris qu’il n’était pas l’homme de la situation.

La chance ne sourit qu’une fois

En octobre dernier, alors que l’AS Roma se dirigeait vers une victoire contre Sassuolo, l’imprévu se produit. Florenzi se blesse tout seul et doit laisser sa place pour…le reste de la saison. Cette mésaventure aurait dû ouvrir un boulevard à Bruno Peres sur le côté droit, alors que Spalletti l’essayait déjà à gauche. Il n’aura pas tenu longtemps l’héritage du côté droit, la faute à des lacunes défensives trop évidentes. Celui qui en profitera, c’est bien sûr Rüdiger, qui, depuis le retour de sa grave blessure avant l’Euro 2016, s’est définitivement installé dans le fauteuil laissé vacant par Florenzi. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Luciano Spalletti, qui a joué un rôle important dans l’arrivée de l’ancien défenseur du Santos, a voulu faire preuve de patience avec son protégé, passant à un 3-4-2-1. Malgré ce changement tactique qui devait permettre à Bruno Peres d’exprimer au mieux ses qualités et le départ de Salah à la Coupe d’Afrique des nations, Peres n’a pas su saisir sa chance. Ses prestations en pointillé n’ont fait que fragiliser l’équilibre de l’équipe et pousser le Mister à revoir ses plans tactiques.

Une place de plus en plus loin de l’ère de jeu

Pour voir la dernière titularisation du numéro 13 de la Roma (le dernier à le porter était Maicon) il faut remonter au match contre l’Empoli le 2 avril dernier, lors de la 30ème journée de Serie A. Son exclusion du onze de départ dans certaines rencontres importantes de la Louve (contre l’Atalanta, la Lazio et la Juventus par exemple) en dit long. Mais l’absence qui aura retenu toutes les attentions est sans doute celle face au Milan à San Siro. La suspension de son ‘’bourreau’’, Rüdiger ne l’a pas évité une place sur le banc de touche. C’est Emerson Palmieri (gaucher naturel) qui a joué les sapeurs-pompiers, laissant son poste à Juan Jesus, un autre flop de la saison. Et comme si cela ne suffisait pas, le défenseur brésilien n’a pas été aligné dans le choc contre la Juventus. Des exclusions qui ne devraient pas lui plaire mais qui expliquent clairement la position de Spalletti sur l’état de forme de son défenseur. A quelques encablures de la fin de la saison, des interrogations concernant la permanence de Bruno Peres ne seraient pas illogique. Les semaines à venir nous édifieront.




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Herman Ahouande

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