AS Roma – Liverpool : Une confrontation aux allures de vengeance

Ne jamais vendre la peau de la louve avant de l’avoir tuée

Placée dans le groupe de la mort en compagnie de Chelsea, de l’Atletico Madrid et du petit poucet Qarabag, personne ne donnait chère de la peau de la louve, en début de saison. Habituée à faire pâle figure en Champions League ces dernières saisons avec quelques scores-fleuves en sa défaveur, la Roma n’a cessé d’impressionner depuis le début de la compétition. En effet, en outre d’avoir infligé une correction à Chelsea (3-0) et d’être parvenus à terminer première de son groupe, les coéquipiers d’Aleksandar Kolarov se sont montrés intraitables à domicile. En plus d’avoir fait de son antre, une forteresse imprenable, les romains ont réussi à remonter un but en huitième, et d’en remonter trois autres à Barcelone au terme d’un match incroyable. Une partition gérée de bout en bout face à des Espagnols dépassés dans tous les compartiments du jeu et promis à une qualification facile face à une équipe italienne malchanceuse au match aller. Une prestation nette et sans bavure qui a eu pour conséquence une revalorisation du blason romain, en lui assortissant la réputation d’une équipe capable de renverser n’importe quel adversaire se dressant devant elle.

Une revanche vieille de plus de 30 ans

Plus encore qu’une demi-finale de Champions League, cette confrontation opposant l’AS Roma à Liverpool arbore des souvenirs de vengeances du côté des romains. En effet, le 30 mai 1984 alors que se joue la finale de la Coupe des clubs champions entre anglais et italiens (1-1), les romains accompagnés par Pruzzo en attaque, s’effondrent lors de la séance des tirs au but. Une plaie d’autant plus douloureuse dans l’histoire de la louve, car cette finale s’était déroulée à domicile, dans le stade de la capitale italienne. Une blessure encore vive comme avait aimé le rappeler Alessandro Florenzi lors d’un match amical face à Liverpool en 2012 : « Cette victoire fait du bien ! Aujourd’hui j’ai marqué en souvenir de cette finale perdue face à Liverpool. » À cette époque, l’international italien n’était pas encore né et l’AS Roma jouait sa dernière finale dans une compétition européenne. Trente-quatre ans plus tard, la louve a de nouveau la possibilité de se qualifier pour une finale que personne n’attendait, cette saison. Cette fois, Liverpool et un trio offensif en feu tenteront d’annihiler les rêves que des milliers de tifosi attendent depuis tant d’années. Dans tous les cas, les hommes de Di Francesco pourront garder quoi qu’il arrive la tête haute, car cette saison, elle aura rendu fier une ville tout entière.

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