Quel avenir pour Hachim Mastour ?

Par Romain Simmarano publié le 14 Juil 2016
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Mastour

Samedi 7 novembre, Stade de la Rosaleda. Le Betis Seville est sur le point de s’imposer sur le terrain de Malaga sur le score de 1-0. Alors qu’il reste 2 minutes de jeu dans le temps réglementaire, Javi Gracia procède à son dernier changement, en désespoir de cause. Pour la première fois de la saison, Hachim Mastour foule le gazon de la Liga. Rien d’étonnant : jusqu’au mois de novembre, les instances du Championnat d’Espagne ne lui avaient pas encore accordé le blanc-seing nécessaire à sa titularisation. Là où le bât blesse, et Hachim Mastour du haut de ses 17 ans ne le sait alors pas encore, c’est que ce sera aussi sa dernière apparition avec Malaga. Autopsie d’un échec, analyse d’un premier revers dans la carrière en boulet de canon du jeune natif de Reggio Emilia. Il avait jusque-là brisé tous les plafonds de verre, profitant à plein d’une génération Youtube encensée dès son plus jeune âge pour des gestes techniques et autres folies sur les terrains de Primavera. Jusqu’au coup d’arrêt. Jusqu’à son escapade malaguène.

Plus dure pourrait être la chute

A tomber d’un piédestal à dix-huit ans, l’on prend parfois le risque de tout y perdre pour amortir le choc. En 2016, la recherche en psychiatrie aborde avec beaucoup de recul et de précision l’impact dévastateur du déclassement sous toutes ses formes. A plus forte raison lorsque l’on part de très haut. Bercé par une sur-médiatisation toute contemporaine, le baby d’oro arraché par Milan aux plus grands clubs européens en 2012 répond parfaitement aux critères. L’obsession d’un rebond rapide, que ce soit au Milan AC ou ailleurs, l’habite désormais et ira probablement jusqu’à l’obséder. Bien sûr, personne ne s’attendait à ce que l’international marocain se hisse en une saison jusqu’au statut de titulaire indiscutable à Malaga. Même une saison ponctuée par des apparitions plus ou moins longues aurait pu être considérée comme tout à fait honorable ! Mais de là à imaginer une année résumée en 5 pauvres minutes de jeu, on se dit à raison que Hachim Mastour peut regretter cette année de perdue. Par bonheur pour lui, le garçon avait pris une certaine avance.

Un nouveau prêt avec la confiance de l’institution ?

Le plus jeune joueur de l’histoire du Milan AC peut donc garder espoir, même si la marge de manœuvre s’amoindrit. S’il parvient à surmonter l’immense déception d’une saison à oublier, les conditions seront réunies pour un retour en grâce à plus ou moins long terme. En effet, le jeune homme dispose toujours d’une confiance encore renouvelée de l’institution lombarde. A 18 ans, son potentiel reste évaluable, sa notoriété et son âge lui assurant pour quelques années encore de ne pas totalement rentrer dans le rang des anciens espoirs déchus par la broyeuse médiatique. Il faut donc s’en convaincre du côté du Milan AC: un nouveau prêt, dans un club peut-être plus modeste, devrait lui donner l’occasion de rebondir et de faire valoir son véritable niveau. Avec, en ligne de mire, un retour en Italie pour renforcer – pourquoi pas? – le nouveau Milan AC en construction et dont chacun attend l’aurore.




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Romain Simmarano

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