Les Ballons d’or italiens : Gianni Rivera
Le Golden Boy de Milan
Gianni Rivera a passé 19 saisons au Milan AC, des noces de cretonnes durant lesquelles le joueur aura montré la panoplie d’un joueur complet associée à une élégance inégalable. Doté d’un talent naturel et d’une volonté de gagner dont sont habités les plus grands champions du sport, Rivera a battu tous les records de précocité, devenant professionnel dans son club formateur d’Alessandria à seulement 15 ans. A l’âge où l’on s’amuse avec un ballon décharné après l’école avec les copains, lui préfère marquer 6 pions en Serie A. Il rejoint le Milan AC à 16 ans pour ne plus jamais le quitter. A l’orée d’une saison 1969 qui résonne comme une consécration personnelle, Gianni Rivera a déjà beaucoup gagné : Championnat d’Europe 1968 avec la Nazionale, Coupe des clubs Champions européens (nom de l’actuelle Champions League), une Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, 3 Serie A et 1 Coupe d’Italie. Un palmarès éloquent pour un numéro 10 pur jus. Un nombre 10 que l’on associe souvent aux stars qui ont marqué ce sport et dont il possédait toutes les qualités : créativité, vision du jeu, vitesse et dribbles insolents. L’année 1969 est celle de la consécration individuelle pour le Golden Boy qui a survolé la Coupe des Champions cette année-là avant de se voir logiquement décerner le seul trophée qu’il n’avait encore jamais gagné : le Ballon d’or.
1969 : Une campagne européenne maîtrisée avec pour point d’orgue un duel contre l’Ajax de Cruyff
En Serie A, le Milan AC tentera jusqu’au bout de conserver son titre de champion d’Italie mais c’est la Fiorentina qui sera sacrée championne pour la deuxième fois de son histoire. L’équipe a d’autres idées en tête en cette fin de saison, la Coupe des clubs Champions étant le réel objectif des partenaires de Gianni Rivera. Lui et Giovanni Trapattoni, sont les seuls joueurs de l’effectif à avoir participé au titre de 1963.
Lors du premier tour, le club Lombard a su écarter les suédois du FF Malmo. Puis ce sera au tour de Manchester United et du Celtic Glasgow deux anciens vainqueurs de la compétition de devoir passer les armes. Les Rossoneri rencontrent en finale l’Ajax de Cruijff. Les principaux acteurs de la victoire se nomment Prati, auteur d’un triplé et bien sûr Rivera, auteur de deux passes décisives. Milan s’impose en finale 4 à 1 et remporte la plus prestigieuse des compétitions de clubs pour la deuxième fois de son histoire. Rivera est désigné comme le logique favori du Ballon d’or France Football et la victoire en Coupe intercontinentale (victoire contre Estudiantes de La Plata) vient ajouter un peu plus de crédit à une possible future récompense individuelle.
Le 22 décembre 1969, Rivera est bien désigné Ballon d’or. Il devient alors le premier joueur né en Italie à remporter le trophée, mais pas le premier Italien, puisqu’Omar Sivori avait été élu en 1961 après sa naturalisation. Rivera l’emporte de 4 petits points sur le meilleur buteur de Serie A, Gigi Riva (Cagliari). Michel Platini lui-même ne s’y est pas trompé en lui décernant le Prix du Président, tout en commentant ainsi ce que fut le joueur : « On se souvient tous de son toucher de balle, de ses courses légères, de son inspiration qui pouvait faire basculer un match, et aussi de son intelligence en dehors du terrain. Comme l’histoire du football en général, l’histoire de Rivera est une histoire sans fin« .
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