Les Ballons d’Or italiens : Roberto Baggio

Par Pierrick Dujardin publié le 25 Août 2017
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C’est un dimanche 26 décembre 1993 que Roberto Baggio recevait la plus haute distinction individuelle : le Ballon d’Or. Avec 142 points, Il Divin Codino surpassait de très loin ses principaux concurrents qu’étaient Dennis Bergkamp (83 points) et le non moins reconnu Éric Cantona (34 points). Simple attaquant prometteur lors de son arrivée à la Juventus en 1990, Baggio quittera le peuple bianconero tel un dieu après 5 années de triomphe. L’apogée de son parcours turinois correspond bel et bien à cette année 1993 : vainqueur de la Coupe UEFA, élu à la fois Ballon d’Or, meilleur joueur de l’année FIFA, meilleur joueur aux « World Soccer Awards » et Onze d’Or, inutile d’en rajouter ; l’Italien était sur un petit nuage. Si la saison 1992-1993 n’avait rien de grandiose pour une Juventus 4ème du championnat, celle de Baggio, ou du 2ème meilleur buteur de Serie A avec 21 réalisations, l’était d’avantage. Néanmoins, le club turinois brilla sur la scène européenne en remportant sa 3ème et dernière Coupe UEFA face à Dortmund.

Une saison digne des plus grands

Malgré une 4ème place au terme d’une saison dominée par le Milan AC, la Juventus a toujours pu compter sur un Raffaello magistral. Deuxième meilleur buteur ex æquo avec Adel Balbo (21 buts), Baggio a même réussi à faire de l’ombre à Giuseppe Signori (26 buts) par des prestations dignes des plus grands. Considéré à cette époque comme un attaquant aussi important au niveau collectif que talentueux individuellement, l’Italien s’est fait un malin plaisir à martyriser les défenses adverses. Parfois artiste, souvent virtuose, toujours au top, Baggio ne laissait personne indifférent. Capable de claquer un quadruplé face à l’Udinese lors d’un 5-1 d’exception, rien ne pouvait arrêter ce joueur que tout le monde redoutait. En parallèle, la Juventus est arrivée demi-finaliste de la Coppa, éliminée par le Torino, rival et futur vainqueur de cette édition. Avec 3 buts en 7 rencontres, l’homme à la queue de cheval était non seulement indispensable au peuple bianconero mais aussi, et surtout, un fantastique représentant du Calcio dans le monde entier.

Un Italien au sommet de l’Europe

Car oui, le triomphe de Baggio sur la scène mondiale est notamment dû à cette fameuse Coupe UEFA remportée par la Juventus. Après avoir éliminé des équipes tels que le Benfica et le PSG, la Vieille Dame retrouve le Borussia Dortmund pour une finale aller-retour largement dominée par les Bianconeri. Auteur d’un triplé face au club parisien, Baggio va récidiver au Westfalenstadion en inscrivant un doublé capital lors de la victoire 3-1 du match aller. Buteur à 6 reprises au cours des 9 rencontres qu’il a disputé en C3, Raffaello a largement contribué au succès du club turinois. L’air de rien, cette Coupe UEFA représente l’un, voir le trophée majeur d’une carrière pourtant riche en succès. Aussi remarquable en Serie A que sur la scène européenne, c’est donc un Baggio au sommet de son art (35 buts en 50 matchs ; Vecchia Signora et Nazionale confondues) qui reçut le Ballon d’Or. Si ses détracteurs avaient alors pointé du doigt la concurrence jugée plus « faible » qu’à l’accoutumé, personne ou presque n’aurait l’audace de contester la place de l’Italien dans la longue liste de ceux ayant remporté le plus prestigieux des titres individuels. 4ème italien à avoir soulevé le Ballon d’Or, Roberto Baggio a tout simplement laissé son empreinte dans l’histoire du football.




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Pierrick Dujardin



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