Balotelli peut-il encore espérer son ticket pour la Nazionale ?

Le Retour de Super Mario

Après deux saisons chaotiques à Liverpool et un retour au Milan AC où il n’arrive pas à se relancer, aucun club en Europe ne souhaite enrôler le joueur, souvent qualifié d’ingérable et connu pour ses frasques extra-sportives. L’OGC Nice prend le pari et recrute celui qui, quelques années auparavant, avait tout pour devenir un fuoriclasse. Mario Balotelli débarque sur la Côte d’Azur en août 2016 plein de bonnes intentions et surtout avec le rêve de retrouver un jour le maillot azzurro. International à 33 reprises depuis 2010 pour 13 buts, l’Italien n’a cependant plus été convoqué depuis juin 2014. Il le sait, s’il veut participer à la Coupe du Monde en Russie, l’erreur n’est plus une option. Super Mario n’aura pas mis beaucoup de temps pour briller en Ligue 1. Titulaire et auteur de 2 buts pour sa première apparition avec le maillot rouge et noir, Mario provoque sans attendre la sympathie des supporters niçois et l’engouement des médias. Le début de saison est prometteur. L’équipe produit du beau jeu et côtoie le sommet du classement, Balotelli brille et connaît une renaissance, tant dans son jeu que dans sa tête. Un an après le recrutement d’Hatem Ben Arfa, l’OGC Nice semble avoir de nouveau réussi son pari, en relançant un joueur aussi talentueux qu’incontrôlable. De l’autre côté des Alpes, on parle déjà d’un retour en Sélection…

Chassez le naturel …

Malgré un retour en force de celui qui fit trembler l’Allemagne durant l’Euro 2012, l’Italie du football ne semble pas encore totalement convaincue. Bien que l’attaque transalpine soit loin d’être inamovible, Mario Balotelli ne rentre pas dans les plans de Ventura et le sélectionneur ne le convoque pas pour le rassemblement de novembre. « Je ne remets pas en cause ses qualités techniques, mais Mario doit s’interroger sur d’autres aspects » avait-il alors déclaré, en ajoutant qu’il serait toutefois prêt à le rencontrer pour parler d’un éventuel retour. Mario, quant à lui, sait qu’il « doit en faire plus ». Réponse modeste et mature, d’un joueur en quête de rédemption. Le retour à la lumière est mérité, même si Mario n’est pas « la » star de cet effectif surprenant et audacieux. Là où tout le monde pensait qu’il serait le protagoniste indiscutable de l’équipe, Mario n’est en fait qu’un maillon du collectif bien huilé mis en place par Lucien Favre. Un collectif qui finit d’ailleurs l’année champion d’automne. Seulement voilà, au retour de la trêve, les prestations de Balotelli, plutôt insipides, laissent à penser que la frontière avec son passé houleux n’est pas aussi loin que l’on ne pensait. Manque d’engagement, inefficacité, plaintes ; la presse décrie sa nonchalance. Une mauvaise conduite couronnée par son exclusion lors du dernier match à Lorient, pour insultes envers l’arbitre. En retombant dans ses travers, Balotelli réduirait considérablement ses chances de revêtir le maillot de l’Italie, qui jouera dans un mois contre l’Albanie à Palerme, la terre où il est né. Interrogé hier en conférence de presse, Ventura l’a constaté : « Jusqu’ici, il n’y pas eu que des signaux positifs venant de Balotelli », une déclaration qui laisse peu d’espoir à une possible convocation.

Avec aujourd’hui 11 buts toutes compétitions confondues, une équipe prétendante au titre et une bande de potes en guise de coéquipiers, Mario semble avoir toutes les clefs pour tirer profit de son expérience en Ligue 1. Décrédibilisé par son manque d’investissement, il a peu de chance d’être convoqué pour le prochain rassemblement. En se mettant un peu plus à disposition de ses coéquipiers, et en tempérant ses réactions, peut-être pourrait-il prétendre au suivant, qui verra l’Italie s’opposer à l’Uruguay. Un match amical qui aura lieu le 7 juin à… Nice, la terre qui l’a fait renaître… en partie.

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