Balotelli, en pleine forme!

Par Rémi Falvo publié le 31 Déc 2017

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Une réussite

A la mi-saison, l’OGC Nice pointe à la sixième place du championnat de France de Ligue 1, plus proche du ventre-mou du classement que des places Européennes mais une situation pas si mauvaise compte tenu du début de saison calamiteux du club sudiste. Un homme a su malgré tout tirer son épingle du jeu, il se nomme Mario Balotelli. Pour sa deuxième saison sous les couleurs rouges et noires, l’attaquant italien n’en finit pas d’impressionner, au point de figurer parmi les meilleurs buteurs de Ligue 1 avec 10 buts en 13 matchs disputés. Certains ne trouveront rien d’étonnant à cela, tant le potentiel du joueur a toujours été reconnu, mais sa capacité à être efficace, à être décisif, et à tirer son équipe vers le haut, c’est une chose nouvelle. C’est lui qui plante un doublé face aux Monégasques en début de saison, permettant aux siens de remporter la victoire (4-0), c’est lui encore qui arrache la victoire à Nantes (1-2), et tout récemment, c’est aussi lui qui met l’unique but du match face aux Bordelais. Que demander de plus à un attaquant? Peut-être qu’il soit plus maître de lui-même, qu’il évite de se faire expulser comme ce fut le cas face à Reims, match durant lequel il marque pourtant une fois de plus un but décisif (1-0). Mais ça, c’est le Balotelli qu’on connaît. Fantasque. Passant du génial à l’incompréhensible. Et c’est cette caractéristique qui l’a certainement empêché d’être là où en sont des joueurs pas plus talentueux que lui, et d’avoir loupé des grandes compétitions internationales avec la Squadra Azzurra.

Balotelli en Nazionale, et pourquoi pas?

Oui, un sélectionneur a le droit de privilégier un soldat à un génie imprévisible. Et ça, SuperMario ne peut le reprocher qu’à lui-même. Il a acquis une telle réputation que les arbitres semblent même plus sévères avec lui qu’avec un autre. Loin d’être une victime pour autant, l’italo-ghanéen a toujours eu ce comportement qui lui est propre, qui fait partie intégrante de sa personnalité, et qui quelque part, le rend attachant. Le public niçois ne s’y est pas trompé en entonnant parfois un « la… lalala lala… Super Mario…« , conscient de la chance de compter dans ses rangs un attaquant de ce calibre. On ne change pas un homme, et Balotelli restera Balotelli quoiqu’il arrive.

Mais si les performances sportives continuent d’être aussi intéressantes, alors il n’est pas impossible de revoir SuperMario endosser le maillot azzurro, celui qu’il aime tant, celui qui l’a fait rentrer dans l’Histoire le 28 juin 2012 en signant son fameux doublé face à l’Allemagne. Cela va d’abord dépendre de qui va reprendre les rennes de la Nazionale, car si le sélectionneur en question ne veut pas entendre parler de Balotelli, alors l’Italien aura beau exceller, cela ne servira à rien. Mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, et la fédération du football Italien compte bien nommer un sélectionneur impulsant une nouvelle dynamique, et alors l’avant-centre de Nice pourra peut-être jouir d’une seconde chance. D’autant que l’équipe d’Italie peine franchement à trouver son buteur, même si Immobile brille avec la Lazio. En attendant, le numéro 9 est sous-contrat avec Nice jusque 2019, et même s’il a récemment déclaré « vouloir un jour rejouer dans un grand club« , le public niçois aura encore quelques temps le loisir de chanter à la gloire de son inimitable buteur.