Barzagli, le troisième mousquetaire

Par Antoine Martin publié le 07 Juil 2016
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barzagli

Dix ans de compétitions internationales qui avaient commencé en fanfare. Une victoire finale en Coupe du Monde 2006 avec sa colonie palermitaine : les copains Barone, Zaccardo, Barzagli et Fabio Grosso. 2016, Bordeaux, l’Allemagne éteint théoriquement la carrière internationale de « Barza ». Oui mais voilà, alors qu’il avait évoqué sa retraite aux micros de Sky le 15 octobre dernier, l’agent d’Andrea Barzagli revient ces derniers jours sur les paroles de son client et prononce que « la seule certitude est qu’il terminera sa carrière de joueur à la Juve« . De quoi fabuler sur le retour de cette charnière à 3 bianconeri en 2018, parce que l’on a tous envie de la revoir cette charnière. Et on sait très bien qu’elle ne serait pas la même sans Barzagli. À Palerme, Andrea s’est épanoui en gagnant le capitanat et a aidé le club à se hisser jusqu’aux joutes de la Ligue Europa. Mais l’explosion intervient véritablement à Wolfsburg sous les ordres de Felix Magath, où Barzagli ramène son numéro 43 (encore une fois). Il y joue lors de sa première saison 46 matchs sur 46 (toutes compétitions confondues) sans jamais être remplacé et gagne la Bundesliga avec les énormissimes Misimovic et Grafite entre autres.

Le tir au but et les larmes

Il n’y a que ceux qui tentent des tirs aux buts, qui en manquent. En voyant Chiellini sortir pour Zaza, on se doutait bien que Giorgio n’aurait pas été appelé à faire face à Neuer pour frapper. Et la double émotion a été quand on a vu s’avancer Barzagli parmi les 5. Pas du tout celui sur lequel on aurait misé. Et puis plein de sang froid, plein axe, poing serré vers le kop, Barzagli, beau comme un homme, solide comme un roc et sensible comme un père nous a permis de continuer d’espérer quelques minutes avant la désillusion. Les yeux rougis par l’émotion il vient ensuite nous exprimer son sentiment sur la compétition avec des mots durs, remplis de tristesse, de rage et de déception. Mais également remplis de l’orgueil d’un immense compétiteur : « C’est une grande déception parce qu’on a vraiment tous travaillé, mais malgré tout il en résulte une défaite. Tout ce que nous avons fait de beau selon moi n’aura servi à rien quand on voit qu’on sort si vite de la compétition. Il n’y a plus rien, seulement la déception et dans quelques années on ne se souviendra pas de cette grande équipe nationale. »

Le leadership en douceur

Barzagli n’est pourtant d’ordinaire pas un homme expansif. Il est déjà un des défenseurs centraux qui marque le moins, 8 buts en 322 matchs de Serie A et aucun but en Nazionale malgré 61 sélections. Si le joueur n’est pas mis en lumière dans les médias, c’est aussi parce que le poste auquel il joue lui permet de s’épanouir dans l’ombre. Une défense à 3 et très peu d’erreurs défensives voici la recette pour ne pas être sous le feux des projecteurs de ses éventuels détracteurs. Barzagli est un défenseur propre, qui prend peu de cartons et qui dispose d’une capacité de placement hors-norme. On aimerait évidemment le voir en 2018 avec ses deux compères pour reformer avec un brin de chauvinisme, la meilleure charnière de l’Euro. Et pourquoi pas pour lui offrir son premier but avec la Nazionale.




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Antoine Martin

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