Belotti et le chant du coq

Par Raffaele Iob publié le 05 Mar 2017

Crédits

La saison 2016-17 est l’année de la confirmation, souvent la plus difficile pour les espoirs. Pour Belotti, elle débute de la meilleure façon que ce soit en club où en sélection, avec laquelle il a débuté fin 2016.

Un début de saison sous le rêve bleu du maillot de la Squadra

Elle commence sous de bons augures avec sa première sélection avec les Azzurri le premier septembre face au grand rival français. C’est sous la houlette du sélectionneur Gian Piero Ventura (son ancien coach du Torino qui l’a révélé à la Serie A), qu’il va commencer à se révéler et s’imposer comme un choix logique pour la Nazionale. Il va marquer son premier but contre la Macédoine et un mois plus tard planter son premier doublé face au Liechtenstein. Contre les Allemands Belotti a également confirmé qu’il pouvait jouer face aux gros. Combinant très bien avec Immobile et provoquant plusieurs occasions de buts. Point d’orgue de cette rencontre, le poteau droit à la 82ème minute qu’il touche. Des prestations convaincantes qui au final préparent un avenir radieux à la Nazionale.

Un joueur en bonne voie

La saison charnière est pour Belotti une réussite. Il s’impose comme étant l’attaquant italien le plus prolifique cette année avec 19 buts au compteur en 22 titularisations. Ce qui lui permet de partager la première marche au classement des buteurs avec des Higuain et Dzeko, des pointures qu’on ne présente plus. Belotti apporte un vent de nostalgie. Un joueur à l’ancienne, pas flamboyant, avec un jeu assez simple. Mais il a une lecture du jeu devant le but et une science du placement qui rappèlent certains joueurs phares de la Serie A. ( cf: Inzaghi et Toni). Andrea est à l’aise des deux pieds, possède une bonne finition. Mais surtout un jeu de tête ravageur qui fait souvent mouche, en atteste sa tête piquée ne laissant aucune chance à Szczesny qui débloque le tableau d’affichage lors de la 6ème journée de championnat face à l’AS Roma. C’est un joueur besogneux que ce soit sur le terrain ou à l’entrainement. Cela se traduit par une abnégation et un sens du sacrifice au service du collectif. En atteste une régularité rare pour un joueur de 23 ans, il n’a connu qu’un court passage à vide sans marquer de but de 3 journées au mois d’octobre. Il est également présent dans les grands rendez-vous avec des buts contre l’Inter, le Milan AC, la Roma, la Juventus et dernièrement son doublé contre la Fiorentina offrant un précieux point au Torino.

La trajectoire semble être idéale cette saison pour lui, ce qui pose les bases d’un avenir radieux au sein de son club et de la Nazionale. Du côté du Torino, on commence à se demander s’il ne va pas être trop compliqué à garder à l’issu de cet exercice. Les grands clubs européens commencent à se pencher de plus plus sur il Gallo. Ses proches le décrivent comme une personne discrète avec la tête sur les épaules. Son moyen d’expression préféré ? Le terrain. Et honnêtement, ça nous suffit.