Bernardeschi revêt la tunique noire et blanche de la Juventus

Par Sebastien Sorrentino publié le 25 Juil 2017
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Les supporters de la Viola ne s’y sont pas trompés en surnommant le joueur Brunelleschi, tant les sonorités du nom de Bernardeschi font songer à celle de cette ancienne personnalité florentine née 7 siècles plus tôt dans la Cité au lys rouge. Filippo Brunelleschi était un architecte, sculpteur et peintre de l’École florentine. La Juventus recrute donc un joueur dont le surnom souligne l’élégance de jeu que lui ont trouvé ses supporters florentins. On dit que Brunelleschi a marqué la transition entre l’ère ancienne et l’ère nouvelle. A Bernardeschi de faire de même avec un club qui doit ouvrir un nouveau cycle après deux finales de Champions League perdues en 3 ans.

Les premières esquisses florentines

Federico Bernardeschi est repéré par la Fiorentina dès ses 9 ans et rejoint le centre de formation de la Viola. Il sera ensuite prêté en copropriété à Crotone en série B lors de sa première saison chez les pros. Là-bas il réalise une saison plus que correcte avec 12 buts marqués. De retour à Florence, Bernardeschi n’est pas titulaire mais commence à se faire une place dans l’effectif. Il marquera notamment deux buts en Europa League avant de se blesser. Il revient en fin de saison pour inscrire son premier but en Série A face au Chievo. Luigi Di Biagio le convoque logiquement en équipe d’Italie espoirs pour l’Euro. La saison 2015-2016 marque une nouvelle montée en puissance du joueur puisqu’il participera à 33 rencontres (pour 5 buts dont 3 en Europa League). La saison 2016-2017 est celle de l’explosion pour Bernardeschi (14 buts et 5 passes décisives) de quoi taper dans l’œil des plus grands d’Italie et d’Europe. Et c’est finalement la Juve qui parvient à ses fins en enrôlant celui que certains comparent déjà (prématurément ?) à Roberto Baggio.

Bernardeschi, futur architecte du jeu bianconero ?

Le neuf et demi italien vient compléter un secteur offensif, qui s’est déjà bien renforcé avec la signature de Douglas Costa il y a quelques semaines. Mais au milieu d’une attaque bien garnie, que peut réellement apporter Bernardeschi en plus de sa jeunesse ? Le joueur possède une vision de jeu et une élégance faisant penser aux fameux numéros 10 à l’ancienne. Il est également capable de jouer dans l’axe dans un 4-3-3 aussi bien que dans un 3-4-1-2. Doté d’une bonne finition, ainsi que d’une capacité à dribbler au-dessus de la moyenne, il est particulièrement à l’aise dans un rôle d’ailier sur le côté, une position qui lui permet de faire faire valoir sa capacité à éliminer ses adversaires en un contre un ainsi que sa qualité de centre. Sans oublier, en bonus, qu’il est également à l’aise lorsqu’il s’agit de frapper les coups de pied arrêtés.

Avec toutes ces qualités annoncées, on en oublierait presque que le joueur possède une marge de progression qui sont autant de petits défauts à gommer pour parvenir au statut de fuoriclasse. Et lorsqu’il s’agit d’étudier le profil des joueurs joueurs parmi les plus prometteurs, qui d’autre de plus crédible qu’Arrigo Sacchi pour tempérer nos visions de grandeur. Parmi les petits défauts qu’il lui reste à gommer on trouve le manque de régularité et une individualité technique à mettre un peu plus au service collectif. Et surtout à Sacchi de rappeler que Federico Bernardeschi n’est ni Del Piero, ni Baggio. Des joueurs qui en plus d’être plus à l’aise au centre, étaient de vrais leaders. Un rôle de créateur total que Bernardeschi pourrait apprendre au fil des années.




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Sebastien Sorrentino



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