Le bilan à la mi-saison : Atalanta

Par Romain Simmarano publié le 30 Déc 2016
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Atalanta

En bref

C’est incontestablement une belle première moitié de saison pour le collectif bergamasque. 13 points sur 15 engrangés au mois d’octobre, 9 points sur 9 en novembre, les Lombards ont capitalisé sur ces deux mois record pour se hisser à la 6ème place de Serie A, à seulement trois petits points du podium. Symbole du renouveau, l’Atalanta totalise désormais 32 points, soit 13 points de moins seulement que l’Atalanta 2015-2016 en fin de saison, et 5 points de moins que l’Atalanta premier non-relégable de 2014-2015 ! Cette marge de progression peut laisser rêveur, et les hommes de Gian Piero Gasperini auront à coeur de transformer l’essai en deuxième partie de saison. Attention toutefois, le difficile début de mois connu par Bergame en décembre montre qu’une baisse de régime est possible. En Coppa, les joueurs s’attaqueront à une montagne puisqu’ils devront renverser la Juventus en huitièmes le 11 janvier prochain au Juventus Stadium.

Ce qui a fonctionné

Mister Gasperini: On lui prête le rôle de faiseur de miracles, et effectivement, à bien regarder le bilan comptable de ses hommes, on est tenté d’y croire. S’il se défend de tout « effet Leicester », l’ancien entraîneur du Genoa a réussi à mobiliser un effectif entier autour de son projet, sans se laisser impressionner par un début de saison difficile et des rumeurs de licenciement. Il a su légèrement ajuster son 3-4-3 historique en un 3-4-1-2 plus mobile, misant sur l’énergie débordante de ses joueurs. Du côté de Bergame, le pari Gasperini est pour l’instant une grande réussite.

L’intégration de la jeunesse: les « vieux » n’ont qu’à bien se tenir ! L’Atalanta est l’une des écuries italiennes avec le Milan AC à avoir lancé le plus de jeunes joueurs sous la houlette de son nouvel entraîneur. Kessié (19 ans), Petagna (21 ans), Conti, Caldara et Gagliardini (22 ans), mais aussi Freuler (24) et D’Alessandro (25) sont autant d’atouts majeurs dans le jeu bergamasque. Cette fraîcheur, alliée à l’expérience des Gomez ou Masiello, est un ingrédient fondamental. Symboliquement, c’est aussi comme à Milan un signal très fort envoyé au reste de l’Italie.

Ce qui n’a pas fonctionné

Un démarrage capricieux: La belle aventure, même au mois de septembre, personne n’aurait parié à coup sûr dessus. Lourdement battus par Cagliari, sur le fil par Palermo à domicile, les joueurs bergamasques ont eu du mal à trouver leur rythme de croisière. Si ces difficultés s’expliquent par le changement estival d’entraîneur, on peut regretter ces 4 défaites inaugurales du côté de la Lombardie. Qui sait, sans elles, où se situerait l’Atalanta aujourd’hui?

Pinilla, champion sur le départ: L’attaquant chilien, à 32 ans, fait certainement les frais de cette politique centrée sur la jeunesse du côté de l’Atalanta. Double vainqueur de la Copa America en 2015 et 2016, il devrait quitter l’Atalanta cet hiver pour un retour en Amérique du Sud. Car, avec deux titularisations seulement en quatre mois, on imagine sans mal qu’un joueur de cet acabit n’entende pas poursuivre l’aventure.

Le joueur à retenir

Franck Kessié: l’Ivoirien est la révélation de ce début de saison, même si les jeunes sont nombreux à s’être illustrés. Sorti d’une saison pleine avec Cesena chez qui il était en prêt, il monte en puissance dans l’entrejeu bergamasque et sort peu à peu d’un rôle strictement défensif. 6 buts en 16 matches, une présence impressionnante, et un caractère bien trempé. A 19 ans, il a l’avenir devant lui, mais devra éviter de céder trop vite aux sirènes de l’étranger pour achever une progression déjà bien engagée. La Juventus est déjà aux aguets.

Le joueur à oublier

Alberto Paloschi: Gasperini n’a pas mâché ses mots: « Paloschi, j’espère qu’il aura une opportunité de partir…« . Arrivé cet été, l’ancien attaquant du Milan AC n’a jamais fait partie des plans du coach de l’Atalanta. Avec six petites titularisations et un total de 0 but, il devrait légitimement faire ses valises et chercher un club en janvier. On peut regretter que son expérience et ses 50 buts en professionnel n’aient pas « pris » dans la mayonnaise bergamasque, pour accompagner les jeunes. Petagna rayonne, et Paloschi regarde. Alors que leurs destins sont, au fond, si proches.




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Romain Simmarano

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