Le bilan à la mi-saison : Inter

Par Pierrick Dujardin publié le 15 Jan 2018
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Ce qui a fonctionné

– Le mercato : Énormément décrié cet été, le mercato intériste apporte à mi-chemin de la compétition entière satisfaction malgré un manque de profondeur de banc. Le secret de la réussite ? Ne pas tomber dans le piège des noms clinquants, cibler les secteurs clés à reconstruire afin d’opter pour des espoirs (Skriniar, Dalbert et Joao Cancelo entre autres) ou valeurs sûrs à leur poste (Valero, Vecino). Mais finalement, Luciano Spalletti n’est-il pas la meilleure « recrue » de cette première partie de saison ? Le technicien italien semble avoir insufflé à ces joueurs cohésion, sens tactique et fierté du maillot. Les dirigeants intéristes ont su frapper juste et fort. En revanche gare aux déceptions

– La solidité défensive : Si le rendement offensif, bien qu’honorable, reste léger comparé aux autres cylindrés du championnat (35 buts marqués), difficile d’en dire autant de la défense intériste ; véritable rempart et facteur clé de cette actuelle 3ème place du club. Comment parler de la solidité défensive des Nerazzurri sans souligner le travail des principaux artisans de ce succès : Miranda, Skriniar et Handanovic. Alors que Miranda épate une nouvelle fois par sa constance, l’explosion de Milan Skriniar a permis au club intériste de renouer avec sa tradition des défenseurs de grande classe. Déjà bien aidé par sa charnière, Handanovic a su montrer face à la Juventus et la Lazio que l’âge n’entachait en rien son talent. Au final, L’Inter est la 3ème meilleur défense de Serie A, à deux buts près de l’AS Roma.

– Le trio offensif : Extrêmement performante l’an passé, la triplette Candreva-Icardi-Perisic fait encore des ravages. Le trio comptabilise à lui seul plus de 15 passes décisives et 24 des 34 buts inscrits par le club. Véritable pointure à son poste, Mauro Icardi est aujourd’hui meilleur buteur du championnat avec 17 réalisations. Auteur de 5 buts lors des 3 premiers matchs de championnat, dont un doublé face à l’AS Roma, mais surtout d’un triplé face au au Milan AC, l’Argentin bénéficie une nouvelle fois de l’appui de Candreva et des prouesses de Perisic pour parfaire ses statistiques.

Ce qui n’a pas fonctionné

– La « Icardi-dépendance » : Avoir un tueur en pointe, c’est bien ; savoir se débrouiller sans lui si nécessaire, c’est mieux. Et malheureusement pour les tifosi, la mauvaise série du club ( aucune victoire, hormis celle aux tirs au but face à Pordenone, depuis le 3 décembre) a mis en évidence l’incapacité chronique du club à s’en sortir sans l’appui d’un Icardi en grande forme. À part Perisic (7 buts), les Nerazzurri marquent peu et n’arrivent pas à débloquer les situations critiques. Le manque d’un bon numéro 10 souligne encore et toujours les failles d’une équipe dépendante de son capitaine.

La capacité de réagir en cas de coup dur : Le point noir de ce magnifique début de saison est sans nul doute les mauvaises prestations de ce mois de décembre. Performants mais jamais dominateur dans le jeu, l’inquiétude ambiante était de savoir comment réagirait le club en cas de coup dur. Les récentes prestations ont démontré une incapacité, quasi intrinsèque depuis quelques années, de l’équipe à relever la barre et repartir sereinement. Bien que Spalletti ait apporté beaucoup mentalement, ce dernier aura pour tâche d’endiguer un fléau qui a suffisamment duré à l’Inter. Le club a certes des qualités mais devra en vue des prochaines échéances à venir reprendre confiance et montrer qu’il est en mesure d’atteindre les sommets du championnat.

La profondeur de banc : Si le mercato a été bon, il n’empêche qu’il y a des manques qui ont été décisifs au moment d’aborder le mois de décembre pour l’Inter. Il manque un défenseur central, obligeant Ranocchia a jouer blessé et le milieu n’est pas assez fourni compte tenue des performances trop limitées d’un Brozovic ou d’un Joao Mario qui déçoivent de jour en jour. La sonnette d’alarme est tirée par Spalletti, il faut deux renforts en plus de Bastoni cet hiver pour que l’Inter puisse atteindre ses objectifs.

 




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Pierrick Dujardin



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