Le bilan à la mi-saison : Inter
Ce qui a fonctionné
– La défense centrale. C’était LE point à améliorer d’urgence après les 48 buts encaissés la saison dernière, et les dirigeants nerazzurri l’ont bien compris. Joao Miranda et Jeison Murillo incarnent le renouveau de l’arrière garde de l’Inter. Physiquement impressionnants, solides et propres dans leurs interventions, ils sont en grande partie la raison pour laquelle l’Inter n’a encaissé que 11 buts en 17 rencontres ce qui fait d’elle la meilleure défense d’Italie et la 3ème meilleure d’Europe. De quoi envoyer Andrea Ranocchia et Juan Jesus sur le banc.
– Le turnover. Cette saison, et malgré les restrictions budgétaires, l’Inter peut jouir d’un large effectif dont la qualité est sans nul doute supérieure à ce qui se voyait les années précédentes. Cela permet donc à Roberto Mancini de faire évoluer son équipe sous divers schémas techniques tels que le 4-3-3, 4-2-3-1, 4-4-2 ou encore le 3-5-2. Tous les joueurs se sentent ainsi concernés et participent pleinement aux succès de l’Inter.
– La vie de groupe. De très bons résultats riment souvent avec une excellente ambiance dans le vestiaire, ou peut-être est-ce l’inverse ? Quoi qu’il en soit, il est indéniable que tous les joueurs de cette Inter partagent des relations qui facilitent grandement l’entente sur le terrain et la construction d’un état d’esprit favorable à la volonté de renouveau affichée par l’ensemble du club.
– Roberto Mancini. Revenu au club en novembre 2014 pour le plus grand bonheur de tous les tifosi, il a toujours clamé qu’il savait ce qu’il manquait à cette équipe pour retrouver un niveau digne de ce qu’est l’Inter et il ne semble pas avoir menti jusqu’à présent. Après avoir obtenu les joueurs qu’il désirait, il a démontré en cette première partie de saison qu’il connaissait mieux que quiconque son groupe et ses hommes. Ses choix techniques sont souvent discutés en avant match mais se justifient ensuite avec des résultats et une position de capolista que peu de personnes auraient prédit il y a quelques mois.
Ce qui n’a pas fonctionné
– Les arrières latéraux. Ils sont en tout huit à pouvoir évoluer sur les flancs de la défense et il est difficile d’en citer au moins un qui ait pleinement convaincu. Cela fait depuis les départs de Maicon et Javier Zanetti que l’Inter est à la recherche d’arrières latéraux pouvant offrir un réel apport à l’équipe. Cette saison, encore aucun joueur parmi ceux à ces postes ne semblent parvenir à satisfaire les exigences. Ce secteur est celui qui compte le plus d’hommes dans l’effectif pour seulement deux postes à pourvoir, et est également celui qui déçoit le plus.
– Le rendement offensif. Cette Inter est une équipe qui marque peu. Avec tous justes 23 buts inscrits en 17 matchs, l’attaque interiste est seulement la 7ème meilleure attaque de Serie A. Cela semble trop peu pour une équipe ayant pour objectif la qualification en Champion’s League en fin de saison et qui dispute la majorité de ses matchs avec 3 joueurs offensifs. Cependant, on peut noter que Mauro Icardi est le seul attaquant titulaire qui était déjà présent les saisons passées.
– Le fonctionnement du milieu de terrain. Trop souvent en retard dans le repli lors des contre-attaques adverses ou trop loin de ses attaquants sur les phases offensives, les milieux de terrains interistes peinent à trouver la solution pour améliorer le jeu de l’Inter. Les automatismes manquent cruellement et l’absence de continuité dans les performances n’arrange rien.
Le joueur à retenir
Samir Handanovic. Avec 11 clean sheets et une moyenne de 0,65 but encaissé par match il est le véritable atout de l’Inter. Impérial sur sa ligne, le Slovène fait partie de ces gardiens qui font gagner des points à son équipe. Si l’Inter est parvenue à remporter autant de matchs sur le score de 1-0 c’est certainement grâce Handanovic et ses parades aussi spectaculaires que déterminantes.
Le joueur à oublier
Felipe Melo. Avec 7 cartons reçus, pour 2 expulsions, ses excès d’engagement font de lui un point faible pour l’Inter alors qu’il était censé la renforcer et la stabiliser. Il pénalise également son équipe avec beaucoup trop de pertes de balles et une vision de jeu qui laisse franchement à désirer par moments.
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