Le bilan à la mi-saison : Lazio

Par Antoine Matta publié le 31 Déc 2016
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En bref

Mercredi 6 juillet 2016, Marcelo Bielsa arrive. Vendredi 8 juillet, il ne viendra pas. L’avant saison est volcanique à Rome. Alors que tout était prévu, le stratège argentin n’entrainera pas la Lazio. Les tifosi sont sous le choc et certains en veulent à Lolito. Le président est fou, il menace de porter plainte. Mais le mal est fait. On est le 9 juillet et il faut trouver une solution. Le Calcio reprend le 20 août. Arrivé en avril sur le banc de la Lazio pour finir la saison, Simone Inzaghi va rester l’entraineur en chef. Il était sur le point de se désengager pour signer avec Salernitana en Serie B. A la trêve, le club est quatrième avec 34 points et seulement quatre défaites et rêve d’Europe.

Ce qui a fonctionné

Simone Inzaghi : Pour une première année sur un banc de touche, arriver à Rome n’est jamais simple, dans ce contexte encore moins. Mais ce choix par défaut va, tout au long de la première partie de la saison, surprendre. L’entraineur est pragmatique et s’adapte aux situations notamment entre son 3-5-2 et le 4-3-3 qu’il privilégie. Alors que la Lazio a fini huitième l’an dernier, elle accroche pratiquement le podium à mi-parcours. La régularité est impressionnante avec seulement quatre défaites contre des gros. Après la défaite à domicile contre l’AS Roma, l’ancien attaquant a su remettre sur pied son équipe qui s’est imposée à la Sampdoria dès le week-end suivant.

Un collectif rodé : Une conséquence directe de la bonne gestion d’Inzaghi. Tous les joueurs importants de l’effectif réalisent une bonne saison : Immobile, Felipe Anderson, Lulic, Milinkovic-Savic, Radu, De Vrij et Biglia. Même Parolo monte en régime. Grâce à cet effectif qui n’a pas beaucoup bougé, les joueurs se comprennent vite et ça se sent sur le terrain.

Gagner contre les équipes de rangs inférieurs : Cette année, l’efficacité de la Lazio est sa capacité à gagner les matchs contre les équipes moins bien classées qu’elle. Or, gagner ces matchs pièges contre des équipes inférieures permet toujours de voir plus haut. A domicile, hormis deux défaites et un nul contre Bologna, La Lazio a tout gagné. En déplacement, elle réussit bien aussi en étant la troisième équipe du classement (à égalité avec la Juventus et le Napoli).

Ce qui n’a pas fonctionné

Gagner contre les gros : Les quatre défaites de la Lazio ont été subites contre les gros du Calcio : Juventus, Milan AC, Roma et Inter. Peut-être parce que l’équipe ne pensait pas jouer le haut du classement, elle se crispe dans ce genre de confrontation. La défaite dans le derby romain ou l’effondrement en douze minutes contre l’Inter en sont la preuve. Elle n’a pas raté les matchs mais a manqué de réalisme sur ses occasions. Si elle veut progresser d’une ou deux places, elle devra obtenir des résultats contre ces équipes pendant la phase retour.

Le stade vide : La moyenne à domicile est inférieure à 20 000 tifosi cette année alors que les résultats sont là. On sait que la crise est profonde notamment avec le président Lotito. Sans accabler l’une ou l’autre des parties dans ce dossier complexe des stades en Italie, il est regrettable pour cette équipe au grand cœur de se retrouver un peu seule. Les supporteurs ne sont venus qu’une fois en nombre cette année…pour la défaite contre l’AS Roma.

Le joueur à retenir

Ciro Immobile : Il est arrivé cet été à Rome contre 8,5 millions d’euros après son passage réussi au Torino. Au delà d’être le meilleur buteur du club avec 9 buts, l’Italien de 26 ans tire l’équipe vers le haut. Il semble enfin avoir trouver un club où il s’épanouit. Toujours disponible sur le front de l’attaque, il se démène sur tous les ballons. Il est le joueur le plus utilisé par le coach, ce qui s’est fait sentir en décembre. Sans un grand Ciro pendant la phase retour, la Lazio ne pourra pas rêver plus haut.

Le joueur à oublier

Filip Djordjevic : Il a pris part à 10 matchs pour seulement 237 minutes sur le terrain et ses statistiques transpirent le néant. Pire, il n’a plus du tout joué depuis le 27 novembre. Pour sa troisième saison à Rome, le Serbe ne devrait pas faire long feu. Un départ dès cet hiver est envisagé. Il ne devrait pas manquer à grand monde.




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Antoine Matta

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