Le bilan à la mi-saison : Palermo

Par Antoine Martin publié le 26 Déc 2016
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Palermo

En bref

Encore « pire équipe d’Europe » à 1 semaine de la trêve avec 6 points en 16 matchs, Palermo a sauvé les apparences sur les deux dernières journées pour se hisser laborieusement à la 18ème place avec 10 points en 18 journées. Revenus à 4 points du maintien virtuel, les hommes de Corini vont devoir cravacher s’ils espèrent garder la tête hors de l’eau. Plongés dans un contexte particulièrement difficile avec 3 entraîneurs différents, une situation financière critique, et des espoirs qui tardent à percer, la cote du maintien Palermitain est au plus haut chez les bookies !

Ce qui a fonctionné

Les déplacements : Avec 9 points pris en 9 matchs, Palermo dispose d’un bilan honorable, le 11ème de Serie A à l’extérieur. Les 2 victoires récoltées l’ont été loin du Barbera, un premier succès inespéré à Bergame grâce à Nestorovski, une seconde à Gênes avec Trajkovski. Deux points communs : les deux victoires se sont dessinées dans le temps additionnel (0-1 et 3-4), et les buts ont à chaque fois été inscrits par un Macédonien ! Au delà de donner des sueurs froides à notre Nazionale, la Macédoine rend bien des services aux palermitains.

L’arrivée de Corini : Eugénio Corini n’arrive pas simplement avec le bagage de son expérience contrastée au Chievo, il arrive avec l’étoffe de l’ex-capitaine Rosanero. Lors de la remontée du club en Serie A en 2005, Corini est capitaine, il est un formidable homme de vestiaire qui voit grandir à ses cotés des futurs stars du foot italien comme Luca Toni ou des futurs champions du monde comme Zaccardo ou Grosso. Il bénéficie donc d’une image de marque fabuleuse en Sicile, particulièrement auprès des supporters, ce qui lui permet par exemple en pleine période de crise de compter 25000 soutiens en tribune pour le match clé face à Pescara (1-1). 4 points en 4 matchs, suffisant pour revenir au contact.

Ce qui n’a pas fonctionné

Le recrutement : Comme souvent, Zamparini et son équipe de conseillers ont décidé de tenter des paris risqués sur des jeunes joueurs. Si l’audace leur a quelquefois réussi de manière spectaculaire par le passé, les quelques recrues de cette année ne resteront pas forcément dans les annales du club insulaire. Le jeune Rolland Sallai ne s’est pas imposé sur le front de l’attaque, tout comme le Néerlandais Bouy au milieu qui ne comptabilise qu’une toute petite titularisation en Coppa Italia. Bruno Henrique était lui attendu comme le maître à jouer de l’équipe en position de regista, malheureusement le Brésilien n’a connu que 9 titularisations et n’a distribué aucune passe décisive…

La vente du club : Vendra, vendra pas ? Comme un blockbuster dont on attend plein de promesses, le premier opus s’annonce comme un gros dossier plein d’espoirs duquel la presse fait ses gros titres. Les supporters préférent l’acheteur local Frank Cascio, et surtout ont l’espoir de voir un Zamparini contesté partir loin d’ici. Fiasco total : à partir de fin Septembre, Cascio se retire des négociations, Zamparini hésite à vendre puis en reparle après 9 défaites d’affilées début décembre. Rumeurs démenties suite à l’arrivée de Corini, un imbroglio total digne des plus grands clowns du millénaire.

La défense à 5 : Vitiello, Rajkovic, Andjelkovic, Thiago Cionek, Goldaniga, Gonzalez, 6 bonhommes pour n’en retenir que 3 chaque week-end. Le problème : Aucun n’a donné entière satisfaction. Pour une équipe qui a joué 14 fois sur 18 à 5 derrière, Palermo termine 19ème défense de la phase aller avec 35 buts encaissés soit environ 2 par match. Pas aidés par un gardien inexpérimenté et épaulés par des latéraux plus offensifs que défensifs, la charnière est un défi que Corini aura à relever au plus vite.

Le joueur à retenir

Ilija Nestorovski : Il est quasiment la seule satisfaction personnelle du début de saison. Le Macédonien Ilija Nestorovski a inscrit 7 buts sur la phase aller avec l’étiquette du parfait inconnu. Sur les deux victoires palermitaines, Nestogoal marque le but de la délivrance à Bergame, il offre 2 passes décisives face au Genoa et fait expulser Perin. Les supporters soulignent son état d’esprit hargneux et travailleur qui dénote avec une équipe souvent vite résignée.

Le joueur à oublier

Giancarlo Gonzalez : C’est officiel, le patron d’il y a 2 ans n’est définitivement plus. Gonzalez enchaîne les prestations embarrassantes, remettant même en cause publiquement son avenir au Palermo dans la presse. Pollué par une blessure aux adducteurs en octobre, il voit rouge pour son retour face à la Lazio. Après avoir purgé ses 3 matchs de suspension, il provoque le penalty de l’égalisation de Pescara dans le temps additionnel au Barbera dans un match couperet. Clap de fin cet hiver pour la hype de la Coupe du Monde 2014 ?




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Antoine Martin

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