Le bilan à la mi-saison : Sassuolo

Par Matteo Pogliani publié le 29 Déc 2015

Crédits

Ce qui a fonctionné

– Eusebio Di Francesco. La confirmation de Di Francesco au poste d’entraîneur est sans aucun doute l’une des forces du Sassuolo de cette saison. En effet, il garde avec lui cette étiquette d’entraineur adepte du beau jeu, notamment offensif. Son 4-3-3 en est la preuve. Aucune crainte d’aller de l’avant, au contraire. Eusebio ne cherche pas à ne pas perdre, il veut gagner, et avec la manière.

– Un équilibre parfait entre défense et attaque. Que Di Francesco ait envie de produire du beau jeu, c’est une chose, mais sa réalisation nécessite en pratique un équilibre irréprochable entre rigueur défensive et réalisme offensif. Et Sassuolo semble avoir trouvé ce juste milieu. Et en parlant de milieu, le duo Magnanelli – Missirolli assure au mieux la relation entre les deux lignes.

– Des anciens revanchards. Avec un Defrel qui ne s’est pas encore totalement adapté et un Berardi qui peine à confirmer, ce sont les deux anciens Floccari et Floro Flores qui mènent le classement interne des buteurs neroverdi avec quatre et trois réalisations respectives. Une seconde jeunesse, ou une envie de se remettre en jeu, tout compte fait, la raison importe peu tant le résultat est bon. Et ce n’est pas Di Francesco qui va s’en plaindre.

– Une invincibilité préservée à domicile. Oui, Sassuolo n’a pas encore perdu à domicile cette saison en Serie A. Et ce n’est pas rien quand on sait que le Napoli, la Lazio et la Juventus sont venus perdre au Mapei Stadium, réelle forteresse de cette équipe. Seul Cagliari en Coppa Italia a réussi à faire tomber les locaux.

Ce qui n’a pas fonctionné

– Un mercato non déterminant. Certes au regard du classement actuel, cela n’a pas beaucoup d’importance, mais si l’on doit chercher un défaut, l’intégration dans le jeu neroverde des recrues n’a pas été des meilleures. En effet, que ce soit Defrel ou encore Duncan, on aurait pu attendre davantage d’eux sur ce début d’exercice. Reste quand même les satisfactions des deux jeunes romains Politano et Pellegrini.

– Beaucoup de matchs nuls. Hormis l’Hellas, Sassuolo est l’équipe qui a concédé le plus grand nombre de matchs nuls, six au total, dont notamment le dernier face au même Hellas. Et après les six résultats positifs consécutifs, l’équipe semble avoir plus de mal à attraper le second souffle, ce qui pourrait stopper les neroverdi dans leur rêve d’Europe au moment de faire les comptes.

Le joueur à retenir

– Francesco Acerbi. Le défenseur international italien est surement l’une des plus grandes satisfactions de ce début de saison neroverde. Fort d’une fin de saison dernière de haut niveau, Francesco est reparti sur ces bonnes bases, devenant même l’option la plus crédible à la BBC aux yeux de Conte pour la Nazionale. Acerbi a un sens du positionnement et un timing d’intervention qui font de lui une réelle garantie au poste de défenseur central. Et en plus, il commence même à marquer des buts, comme le montre ses deux réalisations sur les quatre dernières rencontres. Qui dit mieux ?

Le joueur à oublier

– Domenico Berardi. Deux réalisations et deux passes décisives en dix rencontres ce n’est pas rien, considérant en plus qu’il s’est blessé en début d’exercice. Son talent n’est pas non plus remis en question. Et pourtant, on attend beaucoup plus du jeune le plus prometteur de la Botte qui vantait en début de saison des statistiques comparables à Messi au même âge. Et surtout, on attend qu’il cesse ses dérapages au niveau comportemental. Il lui reste une seconde partie de saison pour prouver qu’il mérite une grosse cylindrée. Ah le sang chaud calabrais.