Bonucci / Juventus qui manque le plus à l’autre ?

Par Louis Megel publié le 22 Oct 2017

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Après tant de saisons et d’automatismes créés il est certain que certaines choses vont et ont déjà changé. Les 2 parties vont devoir s’adapter à évoluer sans l’autre, mais lequel des deux soufre le plus de l’absence de l’autre ?

Bonucci incapable d’assumer plus de responsabilité ?

Il faut déjà recadrer les choses, en début de saison dernière la Juve évoluait avec une défense à 3, Bonucci figurait au centre du trio. Ce qui favorisait ses grandes qualités de relance et d’anticipation. En comparant les stats sur les 7 premiers matchs en Serie A de Bonucci la saison dernière contre les 7 de l’exercice en cours. On peut déjà remarquer une chose. Avec Milan il a disputé 630 minutes contre 561 avec la Juve. Second élément, dans son début de saison turinois il réussit 86% de ses passes tandis que sous le maillot rossonero, il atteint 85% de réussite. Deux totaux très similaires mais qui n’étonnent peu car la relance de Bonucci est réputée pour être vraiment précise. En revanche, c’est sur le nombre d’interventions défensives réussies que cela devient plus intéressant. Avec un temps de jeu moindre, Bonucci réussit plus d’actions défensives avec la Juve que cette saison avec le Milan (51 contre 47). De plus, sans se baser uniquement sur les stats, l’observation des matchs révèle de manière flagrante que « Bonnie » est largement plus sollicité cette saison. En effet, sans faire offense aux nouveaux partenaires de défense du néo-capitaine milanais, il est plus facile d’évoluer à coté de Chiellini. Ce dernier ne laissant que « les miettes » et les choses « plus faciles » à ses coéquipiers et code de promotion Bingoal.

Un exemple flagrant du fait que Léo a besoin de ses ex-coéquipiers : lors du derby de Milan, il effectue deux grossières erreurs de marquage, laissant Icardi étrangement seul sur deux centres. Résultat ? 2 buts. Sans oublier sa prestation d’une rare médiocrité à Rome face à la Lazio avec une autre erreur de marquage à mettre à son actif sur Immobile et code promotionnel Betfirst 2018.

Un départ comme les autres ? Vraiment ?

On a certes vu précédemment qu’il existe assurément des défenseurs plus agressifs et meilleurs dans les interventions spécifiques du poste que Bonucci. Mais la qualité principale de l’international italien est sa relance. Il est clair que pour Allegri, il va être compliqué de le remplacer poste pour poste car peu de joueurs peuvent se targuer de ses habiletés d’anticipation et de passes. Bien qu’elle évoluait déjà à 4 l’an dernier, la défense turinoise doit changer sa manière d’aborder la phase de construction sans son premier relanceur. Alors Allegri cherche la solution et tâtonne en alternant avec ses forces en présence, Chiellini avec un coup Barzagli puis Benatia ou encore Rugani. Cette légère instabilité dans son arrière garde fait quelque peu douter la vieille dame. En effet, l’an passé la Juve avait pris 21 points sur les 24 possibles lors des 8 premières journée de Serie A. Cette saison c’est moins bien avec 19 points sur les 24 possibles et le club turinois pointe à la 3ème place avec déjà un petit écart avec le Napoli. En Champions ils faisaient mieux aussi avec 7 points en trois matchs contre 6 cette saison. On peut aussi relever que la Juve a complètement craqué à Barcelone cette saison en montrant une rare fragilité défensive. Ajoutant les 11 buts encaissés toutes compétitions confondues dans la saison en cours contre seulement 5 l’an passé au même moment.

Il semble alors évident que le départ de Bonucci responsabilise davantage ce dernier au sein d’une équipe moins rodée et surement plus faible mais la bande d’Allegri en souffre aussi (en plus d’avoir à déplorer certains absents). Chacun doit donc trouver la formule gagnante, mais il y a certainement plus d’urgence au Milan AC.