Calciostory : 1998, Del Piero voit triple face à Monaco

Par Joseph Cocilovo publié le 03 Mai 2017
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1er avril 1998, la Juventus sort d’un quart de finale plutôt tranquille, remporté 5-2 face au Dinamo Kiev. Mais aujourd’hui, c’est l’AS Monaco et son attaque prolifique qui se dresse devant le géant turinois. Le club de la principauté, lui, réalise l’exploit en sortant Manchester United, avec un miraculeux 1-1 à Old Trafford. La Juve est donc prévenue, Monaco a la baraka, sait attaquer et jouera crânement sa chance jusqu’au bout. Et pour l’occasion, le Stadio Delle Alpi s’est paré de sa plus belle robe, avec une pelouse des grands soirs et un public en fusion. Côté formation, les stars des deux équipes sont là. Peruzzi,  Inzaghi, Del Piero, Zidane, Davids, entre autres, côté turinois, et Djetou, Trezeguet, Sagnol, Barthez côté monégasque. Le coup d’envoi est donné, et c’est bien la Juve qui prend l’initiative de ce match. Deschamps et Zidane donnent le tempo et cherchent rapidement à trouver les deux italiens « Alex » et « SuperPippo ». Le match est totalement débridé, et même si pendant les 20 premières minutes les occasions sont rares, et qui plus est en ces temps de réputation « défensive » des clubs italiens, on assiste à un très plaisant début de match. Mais malgré ce football total, ce sont bien les défenseurs des deux équipes qui prennent le pas sur les attaquants, pour l’instant. Barthez et Peruzzi sont intraitables, leur marquer un but parait compliqué. Et pourtant, Zidane va tenter une incursion dont il a le secret, mais se fera stopper illicitement par Djetou. Il récolte donc un coup-franc très dangereux, plein axe, du pain béni pour « Il Pinturicchio ». Et il ne se fait pas prier pour l’expédier en pleine lucarne. Barthez ne peut rien, la frappe est parfaite, 1-0, le match est lancé, mais attention à la réaction monégasque.

Un penalty peut en cacher un autre

Et justement, Monaco a prouvé tout au long de sa campagne européenne qu’elle n’est pas du genre à flancher au premier obstacle. Si bien que 7 minutes plus tard, sur un corner mal repoussé par la défense turinoise, Costinha envoie une reprise de volée aux 16 mètres contrée par Montero qui prend à contre-pied Peruzzi, impuissant. Monaco vient de marquer ce but si important à l’extérieur, à 3 minutes de la pause qui plus est. La Juve se doit de réagir, de partir à l’abordage. Et c’est « Zizou » qui sonne la charge. Le salut va venir de lui. Sur une nouvelle incursion, il élimine 2 défenseurs et se retrouve face à son compatriote français Barthez qui, par la fougue du meneur de jeu turinois, ne peut rien faire d’autre que de concéder un penalty indiscutable. Et à nouveau, c’est Del Piero qui se charge de la sentence et ne laisse aucune chance au gardien français. La Juventus repart donc au vestiaire devant au score, même si un 2-1 n’est pas toujours un bon score dans un match aller.

La classe à l’italienne

 La seconde période est un bis repetita de la première. Du beau jeu, de la fluidité dans les actions mais toujours très peu d’occasions franches. Rien à se mettre sous la dent, jusqu’à la 62ème minute. Zidane, encore lui, envoie Inzaghi dans la profondeur, l’attaquant italien s’effondre à la suite d’un tacle d’un défenseur. En direct, la faute est indiscutable. Au ralenti, c’est nettement moins le cas, « Pippo » est certes déséquilibré, mais le Monégasque semble toucher le ballon. Mais peu importe, l’arbitre a sifflé, et le triplé tend les bras à Del Piero. Il ne lui en faut pas plus pour crucifier le portier français, pourtant encore une fois parti du bon côté. 3-1, la Juve a fait le break et peut sereinement gérer sa fin de match. Monaco est abattu et n’arrive plus à s’approcher du but de Peruzzi. Les Turinois l’ont compris et comptent bien asséner le coup fatal. D’abord par l’intermédiaire d’Inzaghi, qui à deux reprises bute sur Barthez, et décroise ensuite trop sa tête pour la mettre au fond. Mais dans ce match, deux hommes sont au-dessus du lot. Le destin ne peut en être autrement, Zidane doit être celui qui donnera la dernière estocade. Et à la 87ème minute, les rôles vont s’inverser. Del Piero temporise à l’entrée de la surface, décale Zidane qui d’un plat du pied va clore le score et enlever tout espoir à Monaco.

19 ans après, les deux équipes se retrouvent à nouveau en demi-finale. Même contexte, même philosophie de jeu, même ferveur. Cette double confrontation promet du spectacle, il ne reste plus qu’à espérer que comme en 98, le dénouement sera heureux pour les Bianconeri.




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Joseph Cocilovo

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