Calciostory : 2013/2014, en 2 minutes, la Juventus renverse l’Olympiacos !

Par Joseph Cocilovo publié le 25 Sep 2017
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Quel paradoxe que cette Juventus de 2014 ! Leader impérial et invaincu en Serie A, sa force de frappe est incontestable en Italie. C’est une bien autre mayonnaise en Champions League. En 3 matchs de poule, elle pointe au 3ème rang avec une seule victoire face à Malmö, contre deux défaites face à l’Atletico Madrid et l’Olympiacos. L’heure des matchs retours a sonné, et les Grecs sont les premiers à se présenter dans la jeune forteresse des Bianconeri, là où en 13 matchs européens, elle n’a concédé qu’une défaite. L’équation est simple, la Juve joue sa tête sur ce match, seule la victoire est envisageable. Néanmoins, elle n’est défensivement pas épargnée par les blessures. Barzagli et Evra sont out, Ogbonna et Caceres trop justes pour jouer, Allegri n’a d’autre choix que de changer son dispositif. Exit le 3-5-2 habituel, place au 4-4-2 en losange. Il n’empêche que les patrons sont là, Buffon, Bonucci et Chiellini en tête. Au milieu, ce fameux losange à 4 regroupe les titulaires habituels. Pirlo, Marchisio et Vidal ne sont pas trop bouleversés par ce nouveau système, à l’inverse de Pogba qui va évoluer beaucoup plus haut sur le terrain, en soutien de Tevez et Morata. Le Juventus Stadium est en ébullition, la victoire est impérative, et M.Atkinson donne enfin le coup d’envoi.

Dominer n’est pas gagner

Les 5 premières minutes sont à l’avantage des grecs, ils tentent d’imposer leur rythme et de mettre la main sur le ballon. Mais tout cela est de courte durée, puisque la Juve va rapidement prendre le jeu à son compte. C’est néanmoins stérile, et mis à part une frappe de Pogba à 30 mètres, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent dans ces 15 premières minutes. Morata est très mobile, prend souvent de vitesse la défense, mais le dernier geste est approximatif et n’apporte rien au final. Mais à force d’efforts, il adresse un centre, un peu mou, qui arrive jusqu’à Marchisio qui envoie une lourde frappe détournée par Roberto. C’est maigre mais c’est enfin une action qui arrive au bout, et sans l’intervention du gardien, la Juve serait en tête. Mais comme dans tous les films d’action, quand la situation est compliquée, on fait appel au sauveur. Et justement, l’Olympiacos concède, à la 21ème, un coup-franc très dangereux à 18 metres de ses buts. Trop dangereux lorsque sur le terrain il y a un maître artificier du nom d’Andrea Pirlo. La sentence est immédiate. D’une merveille d’enroulée en pleine lucarne, « le Maestro » ne laisse aucune chance à Roberto. L’issue est logique et méritée, tant la domination des turinois est nette. Mais le football est tout sauf rationnel, une erreur est si vite arrivée. Suite à une mauvaise appréciation, Buffon offre un corner évitable aux grecs. Dominguez le botte sur la tête de Botia, qui devance Chiellini, décroise et marque face à un Buffon statique, impuissant. Moins de 3 minutes après l’ouverture du score, l’Olympiacos égalise, sur sa première frappe, d’un réalisme froid. Tout cela a au moins le mérite de débrider le match. La Juve part littéralement à l’assaut du but grec, libérant des espaces en contre, mais tout cela en vain, pour l’un, comme pour l’autre. Les deux équipes retournent au vestiaire dos à dos, avec supplément frustration pour la Juve.

Oeil pour oeil

Bis repetita en deuxième période. La Juventus domine, mais d’une stérilité toujours aussi criante. La faute aussi à un bloc défensif adverse appliqué et parfaitement regroupé. Et à la 60ème minute, c’est à nouveau le réalisme des joueurs de l’Olympiacos qui va frapper. Suite à un coup-franc excentré à gauche, et à un mauvais placement des défenseurs de la Juve, Maniatis récupère le ballon à droite et adresse un centre que Ndinga vient couper au premier poteau. Le ballon, à bout portant, file en pleine lucarne, et Buffon ne peut rien faire. L’Olympiacos semble enterrer tous les espoirs européens de la Juve. Pourtant, c’est un remake de la première période auquel on va assister. Car la Juve n’abdique pas, et 3 minutes à peine après le but, et après un cafouillage dans la défense de l’Olympiacos, Milijovevic envoie une tête sur son propre poteau qui rebondit sur la jambe de Roberto et franchit la ligne. C’est loin d’être le but de l’année, mais pour la Juve, c’est l’un des plus important. Tout reste encore à faire, et il faut battre le fer tant qu’il est chaud. Alors sur l’engagement, les Turinois récupèrent rapidement le ballon, avancent, et Pogba est servi à l’entrée de la surface. Il rate sa talonnade, mais le contre lui est favorable. Sans hésiter, il envoie en première intention une frappe rasante qui ne laisse aucune chance à Roberto. La Juve reprend la tête, tout cela en 2 minutes. Surtout, elle n’a pas l’intention de se faire surprendre à nouveau par son adversaire. Elle va donc bétonner derrière et repousser toute tentative grecque. En toute fin de match, les turinois vont même obtenir un penalty, tiré par Vidal, que Roberto va arrêter. Un fait de jeu heureusement sans conséquences, les trois points sont acquis. Le groupe est totalement relancé. La Juve peut à nouveau rêver d’un beau parcours, et elle l’aura, jusqu’à cette terrible nuit, à Berlin, face au FC Barcelone.

https://youtu.be/Z1EnsRmtQRk




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Joseph Cocilovo

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