Calciostory : Le jour où Amauri dégoutait la Fio et enterrait Luca Toni
Il était une fois une petite après-midi d’Octobre, encore douce et ensoleillée, avec deux effectifs au complet et un stade à moitié rempli. Une équipe affichant des ambitions européennes, l’autre visant le milieu de tableau. La première était chez elle pour attaquer, pour marquer, pour ne pas laisse respirer son adversaire. La deuxième était venue pour défendre, faire preuve de rigueur, et contrer.
Dans son système en 4-4-2 défensif avec Amauri en soutien de David Di Michele, Palerme ne semble pas faire le poids face au duo Toni – Mutu. Et pourtant dès la 8ème minute, les heureux spectateurs découvrent un phénomène. Amauri conserve le ballon près de la ligne de touche au milieu de terrain, enchaîne un dribble fantasque pour se sortir du double marquage de Liverani et Dainelli, et part délivrer un succulent caviar à Di Michele. Un extérieur pied droit tellement soyeux qu’il se hisse bercé par la brise, juste au dessus d’un défenseur florentin. Le ballon termine sa course devant David le bomber qui ne se fait pas prier pour crucifier notre Sébastien Frey national d’une demi-volée croisée. 0-1, stupeur et début du récital. Derrière, l’orgueil bien bousculé, les locaux se ruent à l’attaque. C’est le monstre Fontana qui sort alors arrêt sur arrêt devant Mutu et Jorgensen. Luca Toni, lui, fait preuve d’une maladresse inhabituelle face à ses anciens coéquipiers.
Amauri incarne une équipe de soldats, un esprit de révolte
La muraille se craquelle cependant. Sur un énième déboulé de Jorgensen, Barzagli dévie la balle dans ses propres filets. Juste derrière, Di Michele balance un enchaînement sombrero/volée des grands jours, et Amauri touche le poteau… À la mi-temps, le score est donc d’un but partout, dans un vrai match niveau Coupe d’Europe. Et la domination continue de plus belle en seconde période, les hommes de Guidolin plient mais ne rompent pas. Il capitano Eugenio Corini, l’emblématique, fait même passer une frayeur dans les rangs adverses sur coup-franc. En face, Montolivo trouve le poteau, puis se heurte à Fontana. Le vétéran de la cage va même chercher un coup-franc subtil de Mutu sur sa barre.
Et c’est au moment où l’on s’y attend le moins que la foudre frappe ! Zaccardo déclenche un centre désespéré mais formidablement léché pour une tête sortie de nulle part d’Amauri Carvalho de Oliveira. Frey ne peut que dévier le ballon dans ses propres filets, et voilà comment d’un coup de boule magistral de 13 mètres, Amauri snobe la tour de contrôle d’1m96 de l’équipe adverse à 10 minutes du terme…
La passe, la tête, et le festival
Toni n’y est décidément pas. Pour la Viola, c’est Adrian Mutu qui leur fait tout : débordements de folie, centres en retrait ultra dangereux, mais à chaque fois un pied traîne pour éloigner le danger. Mais quand Montolivo secoue la défense et centre à ras de terre, c’est le pied du Roumain qui traine le ballon jusqu’aux filets. L’égalisation à 2-2 à la 87ème est ceci dit ultra méritée tant la Fio’ est entreprenante sur cette rencontre. La fin de match s’annonce alors bouillante, Mutu-Toni (32 buts à eux deux cette saison là), ne se doutent pas qu’ils vont néanmoins passer une sale fin de match. Les 400 supporters palermitains ayant fait le déplacement eux, doivent se souvenir de cet épisode glorieux comme si c’était hier.
Dans les arrêts de jeux, Simplicio lance Amauri à l’emporte pièce le long de la ligne de touche. Le Brésilien repique d’un beau crochet sur Dainelli, humilie Reginaldo d’un petit pont massacreur, et s’en va tromper Frey d’une frappe croisée pied droit pour signer son doublé et surtout donner la victoire à Palermo !
Dans le coeur des supporters palermitains, Amauri a laissé une trace indélébile, il marqua 23 buts en 57 matchs, soit un meilleur ratio que Cavani. Ce match était la découverte d’un phénomène pour qui la Juve déposera 15 millions + Antonio Nocerino 2 ans plus tard. Un joueur qui avait fait l’étal en un match d’une panoplie technique, physique et mentale hors-norme.
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