Calciostory : Louis Van Hege, la merveille de Bruxelles

Par Christophe Malcangi publié le 18 Avr 2018
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Nous n’avons pas de traces de photos d’archive de l’ancien avant-centre du Milan AC, Louis Marie Van Hege (une simple photo de face, posé devant la pellicule), mais nous pouvons évoquer sans sourciller l’immense palmarès de celui qui est né à Bruxelles le 8 mai 1889, et a développé son talent footballistique en Italie dans les années 10. Ce qui est certain d’ailleurs, c’est que l’immensité de son répertoire et sa grandeur hors du terrain furent absolument notables dans l’histoire du championnat italien.

L’histoire de « l’éclair pâle »

C’est durant 7 longues années que Louis Van Hege va représenter les couleurs du Milan, sans jamais rompre ni abaisser son niveau. Le but, il l’a dans le sang, et c’est ce qui lui a fait traverser les frontières : il est repéré à ce titre parmi les jeunes de l’Union Saint Gilloise en Belgique, et la logique l’envoie vers le Milan en 1910 à la suite d’un match amical contre son prochain club. A partir de la saison 1910-11 Louis va confirmer d’emblée ses qualités extraordinaires réalisatrices, avec plus de 90 buts en 5 championnats ! Même si la comparaison est anachronique, c’est aussi, à l’instar de Mertens, pour ses qualités de dribbles que le Belge s’illustrait, puisque malgré un physique menu (1 mètre 69), sa qualité technique balle au pied le rendait pratiquement insaisissable. Face au but il était précis, implacable, un cauchemar pour les gardiens de but.

Pour sa première saison il inscrit 19 buts en seulement 16 matchs, bien que les années soient difficiles pour le Milan en terme de succès. La défense n’est pas des plus rassurantes durant cette suite d’années, mais Van Hege tient sur ses épaules le front offensif, sans relâche ! Viennent 18 buts en 17 matchs et 17 buts en 18 rencontres la troisième saison. Autant dire qu’il marquait quasiment tout le temps, mais aussi qu’il était un amoureux épris des triplés. A signaler que tous ses coéquipiers ont brillé à ses côtés, qu’ils marquaient sans sourciller grâce à ses appels de balle, ses ouvertures et ses passes décisives. La palette était complète. En 1913 il atteint le pinacle en inscrivant 21 buts en 16 matchs, puis 22 buts l’année suivante.

Le « Pallido Saettante » – littéralement l’éclair pâle, pour son teint de peau et sa créativité – va rester un leader de l’attaque rossonero, et c’est largement grâce à lui que les rossoneri pouvaient finalement collectionner les places d’honneur dans les groupes du Nord, ce jusqu’aux événements historiques qui ont chambardé la carrière du joueur.

La Grande Guerre s’invite

La première Guerre Mondiale va contraindre Louis Van Hege à abandonner son club d’amour, le Milan, après avoir été appelé aux fronts par son pays. C’est en pleurs que Van Hege avait quitté ses compagnons pour rejoindre les troupes en 1915, avec des larmes gravées sur l’écusson. La douleur la plus immense fut par ailleurs de ne pas voir Van Hege inscrire ses 100 buts sous ses couleurs rouges et noires (98 buts en 92 matchs, avant l’arrêt brutal).

Il revient en Italie en 1917 avec sa sélection pour affronter le Milan et l’Italie dans le dessein de récolter des fonds. Ses bonnes relations avec la présidence Pirelli lui permettront toujours d’obtenir une place d’honneur parmi l’institution. Il continuera à jouer au football à Bruxelles* où il perpétuera son plaisir insatiable de marquer des buts. Un plaisir que l’on ne lui ôtera jamais. Jusqu’à sa mort, il n’oubliera jamais son Milan. Et le Milan ne l’aura jamais oublié non plus.

*Modifié le 20 avril




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Christophe Malcangi

Rédacteur référent pôle news



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