Calciostory : Quand la Nazionale sortait l’Espagne de l’Euro 2016 !

Par Boris Abbate publié le 02 Sep 2017
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Qu’y a t-il de plus beau ? Qu’y a t-il de plus excitant qu’un Stade de France plein à craquer pour prouver à l’Europe entière qu’une vaillante équipe « d’ouvriers » est capable de déplacer des montagnes ? Car oui, quand elle se rend à Paris pour aborder ce huitième de finale de l’Euro 2016, la Squadra Azzurra ne part pas du tout favorite. Fustigée par les médias à coups de « pire équipe de l’histoire », de « groupe pas du tout sexy » et « d’équipe vieillissante », cette Nazionale vient pourtant de terminer première de son groupe, tout en donnant une leçon de football à une équipe de Belgique peinte comme grande favorite. Mais en ce lundi 27 juin 2016, l’Italie doit faire face à une équipe d’Espagne blessée, qui a perdu sa première place contre la Croatie et qui compte bien aller chercher son troisième euro consécutif.

« Il n’y aurait plus de plaisir dans la vie si tout était écrit »

Et puis il ne faut pas oublier que l’équipe espagnole reste la grande bête noire de l’Italie, équipe qu’elle n’a plus battu depuis 1994 en match officiel et dont le 4-0 du dernier euro en 2012 reste toujours une plaie ouverte. Pour haranguer ses troupes avant ce choc, Antonio Conte avait donc pris le temps de prévenir l’Espagne en conférence de presse la veille. « La raison veut que nous perdions, mais il faudra aller au-delà de ça. Rien n’est impossible, sinon ce serait trop simple. Il n’y aurait plus de plaisir dans la vie si tout était écrit. La beauté du foot, c’est de travailler pour renverser les pronostics. Je n’ai pas envie de faire mes valises et de rentrer demain. Mes gars non plus ». Alors, pour contrer la raison, le technicien italien ne change pas son onze type et aligne l’équipe que tout le monde attendait. 3-5-2, Buffon dans les buts, la BBC en garde du corps, De Rossi-Giaccherini-Parolo au milieu, Florenzi-De Sciglio sur les cotés, et le duo atypique de devant, avec Pellé et Eder.

De l’autre coté, Del Bosque fait confiance à ses stars, et Iniesta, Ramos, Pique, Fabregas et Morata sont bien présents. Il est un peu moins de 18h et les équipes entrent sur le rectangle vert. Les hymnes retentissent, et à coté du « paisible » hymne espagnole, le « Fratelli d’Italia » ressemble plus à une représentation réussie du célèbre haka des All Blacks. Le contraste est saisissant, signe que les paroles de coach Conte ont surement eux l’effet escompté. Le match débute, mais un orage complètement dingue s’abat sur le stade de France et donne un ton encore plus épique et dramatique à cette rencontre. Et tandis que Del Bosque se planque sous son banc pour éviter la pluie, Antonio Conte, couteau entre les dents, enfile casquette et K-Way pour braver les torrents d’eau parisiens. Une image, qui va parfaitement résumer le film de la partie.

Une leçon tactique et d’engagement

Dès les premières minutes, les Espagnols sont bousculés par les Italiens. Cette Nazionale, à l’image de son entraineur, met du coeur et de la détermination dans chacun de ses mouvements, et la Roja se retrouve vite débordée. D’abord, il y a cette magnifique tête de Graziano Pellé, qui est repoussée à merveille par De Gea dès la 8 ème minute. Puis les occasions s’enchainent, Giaccherini claque même des retournés et attrape le poteau du portier de Manchester, et Ramos est tout proche de marquer contre son camp. Mais c’est finalement sur un coup franc d’Eder que les Italiens prennent logiquement l’avantage. Sur un ballon mal renvoyé par De Gea, Chiellini surgit et envoie la ballon dans les filets avec… son tibia. Les joueurs de la Nazionale exultent, et l’ancien coach de la Juventus et son staff fêtent comme des fous l’ouverture du score. Un avantage mérité puisque la Roja est tout simplement invisible, et risque même de repartir au vestiaire avec un but de plus à rattraper si De Gea ne repousse pas une nouvelle merveille d’enroulée du droit du petit Giaccherini.

Au retour, des vestiaires, Del Bosque fait rentrer Aduriz à la place d’un Nolito bien terne, ce qui va permettre aux attaquants espagnols de gêner pour la première fois la défense italienne. L’Italie ne lâche rien, mais ni Eder, ni Pellé ne parviennent à faire le break. Une situation qui va évidemment agacer Antonio Conte, qui devient fou sur son banc et balance même des mines dans les ballons. Car au fond, le Pugliese le sait très bien, sa Squadra n’a pas fait le break, et l’Espagne aura donc l’occasion de revenir. Mais en Italie depuis deux décennies, un certain Gianluigi Buffon garde les cages du pays, et San Gigi repousse tous les derniers assauts ibériques. La fin du match approche, le suspens grandit, et pendant que Thiago Motta met des baffes aux Espagnols, Insigne qui vient de rentrer, casse des reins et envoie un dernier ballon magnifique à Darmian. Ce dernier profite d’un appel contre appel à montrer dans toutes les écoles de Graziano Pellé, et son centre pour le géant italien aboutit sur un but. 2-0, le break est fait, Conte et tous les Italiens exultent et la Nazionale tient son nouvel exploit !




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Boris Abbate

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