Calciostory : Et Totti soulève son unique Scudetto

Par Jérome Perrin publié le 19 Août 2016
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totti

Rome, 17 juin 2001. Le soleil brille de mille feux sur la Ville Eternelle. Les tifosi de l’AS Roma espèrent voir leur équipe en faire de même. En effet, l’AS Roma rencontre Parma dans le cadre de la dernière journée du championnat. L’équipe romaine, en tête de la Serie A, doit absolument l’emporter pour être certaine d’être championne et ne pas dépendre du score de la Juventus, deuxième du classement. Deux points seulement séparent les deux équipes bien que les joueurs entrainés par Fabio Capello aient été leaders tout au long de la saison. Le club romain n’a plus gagné le Scudetto depuis 18 ans ! Le titre aurait pu être gagné avant cette ultime rencontre mais les hommes du Président Sensi n’ont pas su être décisifs plus tôt. Ils restent sur deux nuls consécutifs, dont un 2-2 au San Paolo contre le Napoli lors du précédent match. La Juve reste, elle, sur 4 victoires consécutives. La dramaturgie est à son comble et tous les ingrédients sont réunis pour rendre inoubliable l’issue de cette saison de Serie A. Le Scudetto restera-t-il dans la capitale politique du pays un an après le triomphe de la Lazio ?

Les prémices

Capello, qui achève sa deuxième saison à la Roma, organise son équipe en 3-4-1-2 avec Antonioli dans les buts et Zebina-Samuel-Zago en défense à trois. Candela occupe le côté gauche et Cafu le couloir droit. Tommasi et Emerson tiennent l’axe du milieu de terrain. L’attaque, exceptionnelle, est emmenée par le duo Batistuta-Montella soutenus par Totti, plus en retrait.

Côté gialloblu, Buffon est dans les buts. En défense on retrouve notamment les deux frères Cannavaro et le Français Thuram. Les autres joueurs qui composent le onze parmesan concocté par Ulivieri sont Sartor, Sensini, Almeyda, Falsini, Fuser, Di Vaio et Milosevic. La rencontre est arbitrée par M. Braschi devant environ 75 000 spectateurs.

Une attaque de feu, un stade en fusion

Très vite les Giallorossi mettent la pression sur la cage gardée par Buffon. Montella, parfaitement lancé par Candela, se retrouve dans la surface mais sa frappe n’est pas cadrée. Cette première alerte fait monter la température d’un cran. Celle-ci va devenir insoutenable et l’ambiance inoubliable quand Totti débloque la partie à la 19ème minute. Le Stadio Olimpico entre alors en fusion. Au départ de l’action Tommasi sur le côté droit qui exécute une transversale parfaite côté opposé. Le contrôle de Candela l’est tout autant. Le Français déborde et trouve en retrait son capitaine et ami, qui fusille Buffon. Totti hurle sa joie, enlève son maillot et s’en va prendre un bain de foule au pied de la curva. Bastistuta puis Montella ont une balle de 2-0 mais ne scorent pas. Juste avant la mi-temps, « Top Gun » double le score. Batistuta, parfaitement lancé par Emerson, se présente face au gardien de la Nazionale. Buffon, qui n’est pas encore « Gigi » aux yeux de tous, repousse sur Montella qui suit parfaitement. L’ambiance est indescriptible.

Une attente interminable

Les joueurs d’Emilie Romagne ne sont pas venus en victime expiatoire et se créent deux occasions au cours de cette première période. Dès la reprise les Parmigiani manquent de peu la réduction du score. Les Romains sont prévenus : les erreurs peuvent coûter cher. Le trio offensif giallorosso repart à l’attaque et sur un sublime jeu à trois, Montella trouve la lucarne de Buffon. Le but est injustement refusé pour un hors-jeu inexistant. Finalement c’est Batigol qui va définitivement soulager ses coéquipiers à la 78ème minute. Après un crochet du droit sur son défenseur il tire du gauche au ras du premier poteau de Buffon, qui est battu. La réduction du score de Di Vaio à la 82 ème minute ne change rien.

Les supporters perdent patience, eux qui attendent ce moment depuis 1983. La pelouse est envahie à cinq minutes de la fin. Tout le monde semble dépassé, sauf Capello. Le Frioulan s’en va voir les supporters et exige qu’ils quittent le terrain. Ces derniers s’exécutent et le match peut reprendre après dix bonnes minutes d’interruption. L’invasion se répétera à l’issue du coup de sifflet final, qui voit la Roma être sacrée championne pour la troisième fois de son histoire. A la fin du match, Capello déclare : « ce titre c’est nous qui l’avons gagné et non pas les autres qui l’ont perdu ». Quand on se remémore le nom des joueurs présents en Serie A en 2001 (Shevchenko, Crespo, Vieri, Zidane, Veron …) cela place le niveau de la performance réalisée par Totti et sa bande. Cette équipe, composée de grands champions, loupera de très peu le Scudetto l’année suivante. Voici la vidéo du match à revoir encore et encore pour tout tifoso de la Louve qui se respecte.




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Jérome Perrin

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