Cancelo, le vrai latéral tant attendu de l’Inter

Par Giuliano Depasquale publié le 31 Mar 2018
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La gestion des latéraux est plutôt étrange cette saison à l’Inter. Nagatomo a d’abord commencé sur le côté gauche pour ensuite laisser sa place à Santon, qui est retourné sur le banc depuis. Dalbert a eu sa chance quelques matchs et D’Ambrosio a dû s’adapter au couloir gauche pour laisser Cancelo s’occuper du droit, puisque le Portugais a prouvé qu’il en était digne. Ce n’était pourtant pas gagné pour lui, vu sa blessure de début de saison qui l’a tenu éloigné des terrains pendant près d’un mois. Par la suite, il a quand même bien grapillé quelques minutes en fins de matchs, mais son pauvre temps de jeu ne lui permettait pas de montrer ce dont il est vraiment capable. Il a fallu attendre les matchs de Coupe d’Italie pour le voir dès le coup d’envoi. Comme la plupart de l’équipe, il n’a pas brillé face à Pordenone, mais il s’est rattrapé contre le Milan AC. Il a prouvé qu’il pouvait porter le ballon haut rapidement, qu’il était à l’aise techniquement et qu’il pouvait aussi bien défendre, avec des retours rapides, quoi qu’un peu brusques. En championnat, il a été titulaire pour dix des onze dernières journées en date et il semble avoir définitivement acquis son statut, vu ce qu’il propose.

Un talent condamné à partir ?

À 23 ans, Cancelo a tout pour devenir un grand joueur. Sa technique lui permet de se sortir de situations compliquées et de lancer rapidement des offensives. On ne compte déjà plus ses petits ponts et autres gestes techniques exécutés avec une grande fluidité. Mais il a beau offrir du spectacle, ce n’est pas toujours utile. Il peut perdre le ballon sur une simple passe, après avoir réussi un sombrero. Le plus souvent, cela lui sert surtout à apporter de la vitesse dans le jeu offensif et de libérer Candreva qui peut plus facilement se trouver dans l’axe, là où D’Ambrosio faisait doublon avec l’ailier offensif lorsqu’il fallait attaquer. Mais la plus grande faculté de Cancelo reste la qualité de ses centres. Cela faisait un bon moment que l’Inter ne comptait plus dans ses rangs un joueur aussi précis et habile. Tous les ballons qu’il envoie dans la grande surface sont sur la tête de ses équipiers. Et quand ce n’est pas le cas, c’est qu’il a décidé de viser les filets sur un corner rentrant. C’est également le Portugais qui a la responsabilité de tirer les coups francs, grâce à son pied droit qui lui permet de brosser le cuir parfaitement. Icardi, lui, en est en tout cas ravi. Tout ce talent, qu’il doit encore confirmer d’ici la fin de saison, a cependant un prix. Pour l’acquérir, l’Inter doit verser 35 millions d’euros à Valence d’ici le 30 mai. Soit une somme que le club n’a actuellement pas, s’il veut rentrer dans les limites des -30M maximum du fairplay financier, puisque les comptes sont de 24M dans le rouge. Les Espagnols pourraient faciliter l’affaire en prenant Kondogbia, dont le prix d’achat est fixé à 25M, mais eux aussi ont sont surveillés par l’UEFA. Si les deux équipes n’arrivent pas à trouver une solution, l’Inter pourrait bien passer à côté d’un élément aux qualités techniques absentes depuis trop longtemps sous la vareuse nerazzurra. Et selon certaines rumeurs, la Juventus serait prête à profiter de la situation…




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Giuliano Depasquale

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