Un autre Cannavaro s’en va

Par Cesco publié le 30 Déc 2017
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Qu’il était important de ramener un résultat positif pour Sassuolo de ce déplacement à l’Olimpico. Outre l’objectif maintien qui semble bien se dessiner après la victoire face à l’Inter et désormais ce nul face à l’AS Roma, les Neroverdi voulaient pouvoir fêter pleinement le départ d’un de ses guerriers. Paolo Cannavaro termine son contrat avec le club de la province de Modène, une carrière parfois heurtée, laborieuse menée pendant longtemps dans l’ombre d’un frère à qui tout réussissait.

Le Napoli en lui

L’histoire des Cannavaro, c’est à Naples qu’elle débute. Formés chez les Partenopei, Fabio s’imposera dans un premier temps aux côtés de Maradona alors que Paolo devra s’exiler pour réussir à percer, malgré quelques débuts en Serie B. C’est à Parma, toujours avec son frère que la carrière du cadet va pouvoir prendre son envol, mais comme à son habitude, non sans difficulté. C’est un prêt au Hellas qui va lui permettre de jouer avec régularité en Serie A d’abord, puis 2 nouvelles années à patienter sur le banc parmesan pendant que son frère va découvrir les joies d’un top club à l’Inter puis à la Juventus. Les deux dernières saisons parmesanes de Paolo Cannavaro seront pourtant plus sympathiques puisque l’Italien disputera des exercices complets sous la houlette de Carmignani tandis que le grand frère soulèvera la Coupe du Monde et le Ballon d’Or.

Vient alors le temps de retrouver son Napoli, pour lui aussi briller comme un Cannavaro. Un club qu’il aura voulu marquer toute sa vie comme il le dit lui même : « je veux être au Napoli ce que Totti est pour la Roma. Une légende. » Avec les Partenopei, Cannavaro découvrira vraiment le haut niveau et participera à la progression fulgurante du club de Campanie. En Serie A, en Champions League, le joueur foule le terrain avec la même envie et se permet même de devenir le capitaine courage d’une équipe en construction. Un beau symbole pour le natif du coin. Et c’est avec ce brassard qu’il soulèvera l’unique trophée présent à son palmarès, la Coppa Italia 2012, à Rome face à la Juventus. Un trophée sonnant comme une délivrance pour celui qui avait écoppé de 6 mois de suspension après l’affaire du Calcioscomesse pour non dénonciation de faits de corruption. Il terminera son aventure napolitaine en 2014, après avoir disputé 9 saison et être le seul joueur à moins de 10 saisons, présent dans le top 10 des éléments ayant eu le plus de présences avec le Napoli.

Sassuolo, le baroud d’honneur à son image puis la Chine

En arrivant à Sassuolo, Cannavaro sait qu’il lui faut avoir du temps de jeu pour continuer à exercer son métier de footballeur. Et c’est ce qu’il va avoir, dans une histoire ressemblant à sa carrière. D’abord, la bataille pour le maintien, obtenu grâce à une équipe batailleuse et joueuse. Puis c’est la qualification pour l’Europa League, compétition que Paolo jouera également, comme une récompense. Si son arrivée à l’hiver 2014 le laissera sans réelle émotion, il part désormais loin de ce qu’il appelle « sa maison ». Les portes du club lui seront toujours ouvertes, ce sont ses dirigeants qui le lui ont signalé. Dorénavant, l’ex-joueur va rejoindre le grand frère Fabio, toujours dans son ombre, au Guangzhou en Chine pour l’assister. Un nouveau défi, loin du terrain, mais toujours proche de ce qui fait et défait les Cannavaro : le football.




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