Carlos Sanchez, le monsieur plus de la Fiorentina

Par Gilbert Simonutti publié le 29 Sep 2016

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À la 58eme minute de Fiorentina-Milan dimanche soir, le capitaine et premier relanceur de la Viola Gonzalo Rodriguez cède sa place à Matias Vecino, un milieu de terrain. Paulo Sousa demande alors, sans hésiter, à Carlos Sanchez de descendre d’un cran en défense centrale. Une simple anecdote de match ? Pas vraiment. Paulo Sousa a une confiance aveugle en son nouveau joueur et même si le Colombien n’était pas vraiment à l’aise entre Tomovic et Salcedo, il a fait le job et son équipe n’a pas pris de but. Arrivé début août, l’international aux 67 sélections a déjà conquis tout son monde du coté de Florence. Avec sa coupe afro et son large sourire, Carlos Sanchez dégage une sympathie certaine mais dès qu’il rentre sur le terrain, il se transforme en guerrier. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il est surnommé El Roca (le roc) tant sa prestance physique et son abatage devant la défense sont essentiels au bon équilibre de son équipe. Sur le banc lors de la première journée contre la Juve (il a joué 25 minutes), il a ensuite été titularisé à chaque fois en Serie A. Si la blessure de Vecino lui a permis d’emmagasiner du temps de jeu, pas sûr qu’avec le retour de l’Uruguayen, Sanchez se retrouve à nouveau sur le banc.

Un profil qui manquait dans l’effectif

Carlos Sanchez possède des qualités que ses coéquipiers, dans le milieu de terrain très technique de la Viola, n’ont pas. C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle Pantaleo Corvino s’est lancé sur cette piste menant à un joueur fraichement relégué de Premier League avec Aston Villa. Il manquait dans l’effectif de la Fiorentina un milieu défensif de rupture, capable de faire valoir sa puissance physique. Très bon à la récupération du ballon, il est également habile dans le jeu aérien (un but contre le Chievo) ce qui fait dire à Paulo Sousa que « de part ses qualités, Carlos Sanchez est un élément très important pour nous ». Un amour réciproque puisque le Colombien a consenti une importante baisse de salaire pour rejoindre les bords de l’Arno et ainsi s’éviter le purgatoire du Championship anglais. À 30 ans, Sanchez découvre donc la Serie A et le moins que l’on puisse dire c’est que ce championnat lui convient. De son cote, la Fiorentina a mis la main sur un élément qui allie qualité et quantité pour une somme toutefois modeste puisque l’option d’achat de celui qui possède également un passeport français (il a joué cinq ans à Valenciennes) a été fixée à 3M€. Un coup à la Pantaleo Corvino pour le plus grand bonheur de Paulo Sousa et des tifosi florentins. Avec Carlos Sanchez, la Fiorentina est désormais prête à aller au combat.