Cengiz Under, ce bijou qui brille enfin

Par Anthony Maiorano publié le 09 Fév 2018
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Vérone, dimanche 4 février 2018. Les Romains jubilent et extériorisent un certain soulagement, à l’image du cri rageur de Kostas Manolas au terme de la rencontre. Un sentiment du devoir accompli qui se faisait languir depuis presque deux mois et sept matchs. Une éternité. Une agréable bouffée d’oxygène qui coïncide avec la première réalisation dans le championnat italien du jeune transfuge d’Istanbul Basaksehir après… 43 secondes. Un record de précocité pour Ünder et qui en fait la réussite la plus rapide du club en Serie A depuis 2012. Tout sauf un hasard pour l’international turc, tant ses dernières partitions offertes sont allées crescendo. Titularisé autant sur le flanc droit que gauche de l’attaque depuis trois sorties, le gaucher a impressionné de par ses constantes prises de risques dans le jeu ainsi que ses innombrables débordements. S’il réussit à gagner en lucidité en phase offensive et à gommer ses imprécisions, on risque d’admirer sa vitesse, sa mèche et ses trois poils au menton encore un bon m0ment.

Une prise de confiance évidente

Bien évidemment, la vie ne fut pas toute rose à son arrivée. Atterri de plein fouet au sein d’un environnement chamboulé et dans un championnat et une langue inconnus pour lui, le garçon de 20 ans a dû faire face à cette chronique période d’adaptation, caractérisée par un apprentissage des préceptes tactiques de son coach. Déjà buteur pour ses débuts en préparation face à Tottenham, il a par la suite été utilisé au compte-gouttes en ne récoltant que des miettes de fin de matchs pour deux seules titularisations en début d’exercice. Ce qui paraissait logique, eu égard des forces en présence aux avant-postes. Au plus mal en ce début de cuvée et devant faire face à une accumulation de blessures (El Shaarawy, Perotti, Defrel, Schick), le technicien romain en a profité pour ressortir du placard le brave Cengiz. Et bien lui en a pris. Lors de ses récentes titularisations (215 minutes cumulées en trois matchs, soit un peu moins de la moitié de son minutage total), ce dernier s’est montré plus que convaincant et s’est démarqué par une énorme envie de bien faire jointe à une grosse activité lors des projections offensives de son escouade. S’il veut continuer de surfer sur cette dynamique, il se devra d’être constant dans la performance. Oui, à ce niveau, les places sont chères.

Feu de paille ou promesse d’avenir ?

Du côté des dirigeants, cet exploit face à l’Hellas aura également apporté un peu de satisfaction. Après six mois de mutisme et près de 73 millions d’euros déposés sur la table du mercato d’avant-saison pour palier le départ du joyau Salah, il s’agissait de la première réussite en championnat des transferts offensifs estivaux de Monchi. Sur le terrain, cette progression est accueillie avec enthousiasme par Di Francesco, à la vue principalement d’un mois de février qui s’annonce chargé avec comme point d’orgue la double confrontation européenne face au Shakhtar Donetsk. A long terme et si le talent aura atteint la pleine maturité tout en évitant de se perdre en route, curieux sera de voir comment Monchi et consorts procéderont en cas de valorisation importante du joueur, notamment dans le cadre d’une politique sportive où la recherche constante de la plus-value économique y règne en maître incontestée. Mais ça, c’est de la musique d’avenir. Pour l’instant, laissons l’entourage et les supporters giallorossi swinguer encore un peu sur cet air de douce et insouciante mélodie venue tout droit du Bosphore.




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Anthony Maiorano

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