C’était la dernière séance du Mister Zamparini

Partir en étant 18ème de Serie A ce n’était surement pas la fin dont il avait rêvé. Les joueurs du Palermo offraient en guise de jubilé à leur président une énième déception ce dimanche face à la Sampdoria. Quagliarella enfonçait le club rosanero dans le money-time d’une égalisation meurtrière. Quasiment définitivement condamnés à la descente sans un miracle avec 3 matchs de championnats gagnés cette année, Zamparini tire sa révérence sur sa pire saison à la tête du club sicilien. Une manière de tirer le rideau le plus rapidement possible sur le fiasco qu’est entrain de vivre l’historique club qui abritait encore récemment Miccoli, Pastore, Cavani, Dybala et bien d’autres. Un ultime sentiment de gâchis pour le volcanique sénior qui régnait en main de maître sur le Barbera.

Seul contre tous

Il faut dire que Maurizio était esseulé, seul contre tous, ayant perdu l’appui de ses plus fidèles soutiens. Le club remonte pourtant en Serie A en 2014 après avoir totalement dominé la Serie B de la tête et des épaules. Un titre de champion terni par la tentative d’uniformisation des mouvements ultras par le club. La société de Zamparini tente de rassembler tous les groupes sous la bannière Ultra Palermo 1900 et la résistance s’organise, le Président et sa direction son accusés de tuer le folklore du Barbera pour répondre à l’intérêt du football moderne. Les ultras boycottent le merchandising, la grève s’organise, la CNI (Curva Nord Inferiore) se refuse même à entrer dans l’Olimpico lors du match AS Roma – Palermo après avoir fait le déplacement ! Action solidaire avec les supporters romains contre les mesures policières de réorganisation des groupements ultras dans le Stadio Olimpico. La révélation d’une véritable fracture.

Partir pour quoi et pour qui ?

Le club va donc être cédé à un consortium anglo-américain qui viserait d’atteindre une compétition européenne dans une périodicité de 3 à 5 ans. Le communiqué posté par la direction du club cet après-midi est donc très synthétique, très neutre et évasif. Sur les réseaux sociaux, les fans exultent ! Il est vrai que depuis le sauvetage chaotique de l’année dernière, les entraîneurs interchangeables, le non-respect des jeunes du centre de formation, et le fiasco total de cette année sportive, la note était bien trop salée. Et même les épaules solides et les dents longues de notre phénomène du business Maurizio Zamparini, n’ont pas pu y résister. Paraît-il que les plus grands dictateurs sont toujours à la merci de leur peuple…

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