Cette fois, Cassano est vraiment parti

Par Gilbert Simonutti publié le 29 Juil 2017

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Chassez le naturel, il revient au galop. Habitué des frasques et des annonces chocs en tout genre, Antonio Cassano ne sera resté sage qu’une semaine après la signature de son contrat d’un an avec l’Hellas fraichement promu en Serie A. Le 18 juillet dernier, Fantantonio rongé par l’absence de sa femme et de ses enfants annonce la tenue d’une conférence de presse en début d’après-midi pour faire part de son désir d’arrêter sa carrière professionnelle et de rentrer à la maison. Les échanges avec son épouse, le directeur sportif du club, Luca Fusco, avec qui Cassano est lié d’amitié et le président Setti auront raison de sa volonté de dire stop. Le natif de Bari Vecchia annonce finalement qu’il reste et promet d’emmener l’Hellas le plus haut possible au classement. Une Cassanata de plus pour attirer les réflecteurs sur lui diront certains. Cela n’est toutefois que partie remise puisque Cassano, par un tweet sur le profil de Carolina Marcialis ce lundi annonce à nouveau qu’il arrête son aventure à Verone mais qu’il souhaite continuer sa carrière. L’après-midi, il se corrige à moitié en annoncant qu’il arrête bel et bien sa carrière professionnelle. Du Cassano tout craché.

Pourtant, les débuts étaient prometteurs

Pourtant, tout avait bien commencé dans cette amour naissant entre l’un des joueurs les plus talentueux de sa génération et l’Hellas qui retrouvait la Serie A un an seulement après sa dernière relégation. Une ville qui vit pour son équipe, un stade toujours quasi plein, rien de tel pour que Antonio Cassano se sente comme chez lui dans la cité scaligera. Un Cassano qui a 35 ans cherchait un dernier challenge après un an à s’entrainer tout seul. Tout semblait réuni pour un cocktail explosif dans le bon sens du terme. L’ancien attaquant du Milan et de l’Inter se met tout de suite à pied d’œuvre pour retrouver le physique et le rythme d’antan et ses premiers pas sous le maillot gialloblu sont intéressants. Il distille caviars sur caviars devant des tifosi enthousiastes. Mais, si le joueur est là, l’homme souffre. Cassano ne lie pas avec le groupe et sa famille lui manque chaque jour un peu plus. Il voulait prouver qu’il avait encore le niveau et en une semaine de préparation, il a atteint son objectif. L’absence des siens est trop difficile à supporter et après avoir dit à moitié stop une première fois, Fantantonio décide de s’arrêter définitivement au second round.

Dire que les dirigeants de l’Hellas sont irrités est un euphémisme d’autant plus qu’ils ont soutenu le joueur du mieux possible. « L’équipe passe avant tout » a dit le président Setti et le fait que Cassano ait fait ce choix en juillet est un mal pour un bien pour le club qui a un mois devant lui pour chercher un remplaçant digne de ce nom. Quant à Fantantonio, il rentrera à la maison s’occuper de ses enfants en bon père de famille, heureux et comblé. Il aura tout le loisir de leur raconter l’époque ou il était le génial fou du football italien.