Cette Italie est-elle la plus faible de l’histoire ?

Par Simon Arces publié le 07 Juin 2016
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Italie-Nazionale

Plus solide quand elle est dans la tourmente et pas favorite

Ce n’est un secret pour personne, la Squadra Azzurra s’en sort toujours mieux lorsqu’elle a les pieds dans la boue, c’est vrai à 50%, en attestent son sacre en 1982 après le scandale du Totonero, son beau parcours à l’Euro 88, c’est vrai aussi en 2006 avec Calciopoli, mais également en 2012 avec le Calcioscomesse. Durant ces quatre compétitions, l’Italie n’était pas dans des conditions optimales pour faire bonne impression et pourtant. En 1982 et en 2006, le jeu n’était pas tellement joli à voir, mais pour les deux compétitions l’Italie s’est basée sur un mental d’acier et une assise défensive imperméable ou presque qui leur a permis de remporter la compétition. Pour l’Euro 1988 et 2012, le jeu proposé par les Italiens était très alléchant, avec notamment un Pirlo en état de grâce en 2012. Et c’est d’ailleurs ce qu’il manque à l’Italie de cette année, un fuoriclasse. En l’absence de véritable leader technique, la Squadra devra faire avec les seules forces qu’elle possède, la défense et la polyvalence ! Étant l’une des meilleures d’Europe, Antonio Conte n’a pas d’autres choix que de se baser sur son secteur défensif pour espérer quelque chose dans cet Euro.

Les mauvais exemples

Les autres 50%, c’est récemment la Coupe du monde 2014, où le football Italien était en pleine crise. La Nazionale ne s’en sortira pas, dans un groupe très compliqué. Mis à part un premier match de bonne facture contre l’Angleterre, s’en suivent deux défaites et la Squadra se fait sortir piteusement au 1er tour du mondial Brésilien. Il ne fallait pas espérer grand chose de cette compétition, et les supporters de la Nazionale n’ont en effet pas eu le temps d’espérer. Et cette année encore l’Italie est loin d’être favorite et ne possède pas toutes les cartes de leurs cotés. Notamment les blessures de Verratti et Marchisio sont un vrai handicap pour l’Italie. La Nazionale a un véritable problème de génération à l’heure actuelle, puisqu’il n’y a que très peu de talent sur qui compter. Pire, à l’Euro 2004, et avec une grosse génération, l’Italie se présente au Portugal après une Coupe du Monde en Japon/Corée du Sud plutôt décevante avec une élimination en 8e de finale. (avec l’aide de Byron Moreno il est vrai). La Nazionale n’arrive pas favorite du tout à l’Euro, et se fera éliminer dès le 1er tour dans un groupe qui était pourtant largement à sa portée (Danemark, Suède, Bulgarie). Dans ce groupe de 23, aucun joueur ne semble sortir du lot techniquement, et il est bien la le malaise.

 

La Nazionale arrive donc en France avec un gros point d’interrogation, la solidité défensive et la polyvalence de ses joueurs en seule force, elle devra se sortir d’un groupe plutôt compliqué. Antonio Conte semble être confiant, et nous aurons vite les réponses à nos questions face à la Belgique, où nous allons vite voir si l’Italie peut faire un beau parcours dans cet Euro, ou si elle sortira par la petite porte. Rendez-vous le 13 juin.




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Simon Arces

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