Cette Juventus est-elle plus forte que celle de 2015 ?

Par Joseph Cocilovo publié le 03 Mai 2017
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Quelle belle histoire que cette C1 2016/2017. Au départ, pour les observateurs, la Juventus est un outsider, une équipe que l’on craint forcément de par son histoire, son aura, mais aussi grâce à ses résultats récents. Une qualification plutôt tranquille en phase de poules et un 8ème de finale géré avec sérénité face au FC porto. Jusque-là, statu quo, la Juventus reste un candidat au titre, mais avec une ou deux longueurs de retard sur les mastodontes restant en lice. Puis vient cette double confrontation face au Barça. Une humiliation à l’aller, une solidité déconcertante au retour. Un match référence. Et pour ceux qui pensent que cette victoire n’est simplement due qu’à un Barça en fin de cycle, il suffit de regarder le 6-1 infligé au PSG ou le récent Clasico. Malgré tout ça, est-ce que si elle quitte la compétition à ce stade, elle aura réussi sa saison en C1 ? La question est légitime, mais ce qui est sur, c’est qu’elle laissera un goût terriblement amer, une impression d’inachevé tout comme sa grande sœur de 2015. Pourtant, contrairement à elle, cette nouvelle Juve a les moyens d’arriver au bout, elle est prête pour ça.

Nouveau look pour une nouvelle vie

Alors pourquoi serait-elle plus enclin à remporter le titre ? Premièrement, il faut rendre à César ce qui appartient à César. La Juve de 2015 aurait pu gagner, elle en était à deux doigts. Ce qui lui a manqué ? Mentalement, c’est l’expérience qui a fait défaut, et sans doute aussi un manque de roublardise. Mais c’est surtout tactiquement que les Turinois ont perdu. Le 3-5-2 était très bon, c’est indéniable, mais il l’était en Serie A. Hors de l’Italie, il a rapidement montré ses limites face à des équipes ultra joueuses. C’était passé face au Real, ça n’a pas été le cas face au Barça. Une saison honorable tout de même, avec certes quelques regrets, mais surtout l’apparition d’un nouveau cycle. Car disons-le clairement, la révolution cette année, c’est le 4-2-3-1. Un véritable coup de génie d’Allegri qui a réussi à repositionner ses joueurs sans créer de chamboulement dans l’équipe. Un tour de force. Mais tout n’est pas à mettre au crédit du technicien italien. Il faut également rendre hommage à certains joueurs qui ont su se « sacrifier » pour l’équipe comme Mario Mandzukic, qui a abandonné son poste d’avant-centre pour maintenant faire des misères aux adversaires sur l’aile gauche. Et justement, le Croate fait partie de cette nouvelle génération de Bianconeri, qui sont venus prendre le relais après les départs, en 2 ans, de cadres tels que Pirlo, Pogba, Tevez, Morata, pour ne citer qu’eux. Avec tant de joueurs partis vers d’autres cieux, il a fallu reconstruire, et tout cela a été fait avec brio, mais surtout avec intelligence.

Renaissance et rage de vaincre

Bien entendu, il est impossible de prédire ce qu’il va advenir de cette équipe, si elle soulèvera la coupe aux grandes oreilles le 6 juin prochain. Néanmoins, elle perpétue et cultive le travail effectué par ses prédécesseurs, tout en l’améliorant, en le bonifiant. Alors, cette Juventus « 2.0 » est-elle plus forte que celle de 2015 ? Objectivement oui. Mais en nuançant la question, elle est surtout plus à même de gagner la Champions League, et d’achever le travail qu’ont commencé Pirlo et tous ceux qui sont partis, mais qui restent dans le cœur des turinois.




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Joseph Cocilovo

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