Chantier défense au Napoli

Ghoulam et Hysaj

Ca ne se bouscule pas aux places de latéraux cette année dans les rangs napolitains, et c’est le meilleur argument que peuvent faire valoir Hysaj et Ghoulam pour se maintenir à leur place de titulaire. Les accabler serait injuste, mais quand on regarde leurs prestations, on ne peut s’empêcher de trépigner en attendant une anticipation sur l’ailier adverse, une relance propre, et pourquoi pas, un vrai débordement suivi d’un vrai centre, comme on l’attend pour un arrière latéral qui fait partie d’un effectif qui joue la Champions League. Pour l’un comme pour l’autre, on attend plus.

Peut être que c’est le voeu de Sarri, mais les deux hommes se contentent bien trop souvent du minimum syndical, de leur note variant inlassablement de 5 à 6 ces derniers temps, les maintenant dans une vraie régularité du rendu moyen de leurs prestations. Pour leur défense, il est vrai qu’en ce moment il n’y aurait pas grand monde non plus aux avants-postes pour reprendre leurs centres potentiels, et gonfler leurs stats concernant les passes décisives. Comme le faisaient Maggio et Zuniga, du temps où le matador faisait exploser le San Paolo tous les week-ends.

Le coeur du problème

Ce n’est pas une révolution que d’annoncer que la charnière centrale du Napoli n’est pas leur point fort. Depuis leur retour en Serie A c’est leur plus grande faiblesse. De combien d’erreurs d’inattention, de mauvaises lectures du jeu, de relances hasardeuses le tifoso napolitain a-t-il été le malheureux témoin ces dix dernières années? Ce n’est hélas pas cette saison que ça va s’arrêter, à moins d’un messie qui arriverait au mercato hivernal… Ou un changement radical de la part de Sarri. Radical, mais en conservant tout de même Kalilou Koulibaly au coeur de la défense, seule vraie satisfaction défensive côté napolitain, bien que parfois pas irréprochable.

L’interrogation peut porter par exemple sur la raison, qui depuis la blessure d’Albiol, pousse Sarri à aligner constamment Chiriches, qui n’offre aucune garantie lors des matchs qu’il dispute. Maksimovic a paru plus sûr que ce dernier, mais de là à en faire un titulaire, c’est peut être prématuré. Du coup, il n’y a pas de raison valable à ce qu’un joueur comme Tonelli ne puisse pas avoir sa chance. Car niveau engagement et implication, le natif de Florence a fait ses preuves à Empoli, au point de taper dans l’oeil d’Antonio Conte et d’être retenu sur la liste des trente pré-convoqués pour l’Euro 2016… Mais bon, Albiol, lui, y était à cet Euro, et ça n’en fait pas moins un titulaire discutable compte tenu de son début de saison en dents de scie. Esperons pour toute la baie de Naples que Maurizio Sarri saura trouver la solution au problème récurrent de son club phare.

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