Les clés pour battre l’Allemagne

Par Paolo Del Vecchio publié le 02 Juil 2016
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Euro 2016 - Calciomio

Comme à leur habitude, les Allemands ont commencé la compétition tranquillement avec une petite victoire sur l’Ukraine sans briller (2-0), suivie d’un nul contre la Pologne (0-0) et d’un tout petit 1-0 face à l’Irlande du Nord, tout juste de quoi s’assurer la première place du groupe. Mais comme à leur habitude, les hommes de Joachim Low sont montés en puissance en élevant le niveau de quelques crans une fois arrivés en huitièmes de finale. Un score sans appel de 3-0 face à la Slovaquie de Marek Hamsik, match qui aurait facilement pu finir en 6-0. Toujours aucun but encaissé, des tueurs à chaque poste, l’Allemagne trace sa route sur le chemin du titre sans que rien ni personne ne puisse les déstabiliser. À moins que l’Italie …

L’équipe-type

Les points forts

L’expérience

L’Allemagne est la nation européenne la plus titrée avec 4 Coupes du Monde et 3 Coupes d’Europe, en plus de quelques finales perdues. Autant dire que la culture de la gagne, ils connaissent. Ils sont d’ailleurs champions du Monde en titre, en ayant tout simplement infligé une fessée historique au pays organisateur qui n’était autre que le Brésil (7-1). Ils n’ont pas besoin de bien jouer ou d’être à 100% pour avancer dans les compétitions et arrivent à leur meilleur niveau lorsque les matchs se font durs. Les Allemands ne doutent pas, ils savent qu’ils sont les meilleurs.

Les individualités

Neuer, le meilleur gardien du monde (même si nous, on sait qu’il est deuxième). Muller, le joueur le plus sous-côté au monde. Ozil, l’un des meilleurs passeurs d’Europe. Boateng et Hummels, la nouvelle charnière du Bayern Munich. Kroos, le métronome du Real Madrid champion d’Europe. Khedira, l’un des guerriers de la Juventus. Draxler, Gotze, Gomez, Schurrle, Schweinsteiger, Weigl … Voilà, vous avez compris. Et il y a presque autant de talent sur le terrain que sur le banc.

Le collectif

L’Allemagne n’est pas une somme d’individualités, elle ne l’a jamais été. Le collectif prime, et c’est là qu’ils sont forts. Joachim Low réussit depuis maintenant dix ans à mettre chaque potentiel au service de l’équipe, c’est ce qui fait la force de cette formation. C’est une machine (diesel) parfaitement huilée, un rouleau compresseur qu’il est très difficile, voire impossible, d’arrêter. Talent, cohésion, combativité.

Les points faibles

Les latéraux défensifs

S’il faut trouver un point faible, c’est l’absence de Philippe Lahm. L’ancien pillier de la Nationalmannschaft est difficile à remplacer mais le tout jeune Kimmich, que l’on a vu cette saison notamment face à la Juventus en Ligue des Champions avec le Bayern Munich, est très prometteur. De l’autre côté, Hector fait le boulot discrètement. Ce sont les postes où l’Allemagne a des joueurs seulement « normaux ».

Le niveau de Gotze

Il devait être un pion essentiel dans l’organisation de son sélectionneur, mais Gotze déçoit sur cette compétition, du moins pour le moment. Le héros de la finale du Mondial 2014 était initialement le « faux 9 » titulaire, mais son rendement médiocre a contraint Joachim Low à modifier son système et remettre un attaquant de poids (Mario Gomez) en pointe, et cela semble plutôt bien fonctionner. D’abord décalé à gauche aux côtés d’Ozil et Muller, en soutien de l’attaquant, il a finalement perdu sa place au profit de Draxler, bien plus en forme.

L’allergie au jeu italien

Ce n’est pas nouveau, l’Italie est la bête noire de l’Allemagne. C’est culturel, historique. Nos adversaires du soir ne sont jamais parvenus à l’emporter en compétition dans cette affiche. 8 matchs, dont 4 nuls et 4 victoires italiennes. Il faudra miser sur cet aspect car si les Allemands sont presque injouables lorsqu’ils parviennent à développer leur jeu, il ne disposent en revanche pas de solution « de rechange » si leur plan tourne mal. C’est ce qui se passe à chaque confrontation. Lorsque l’Italie déploie sa toile, les Allemands sont souvent pris au piège et n’ont pas de quoi muter et s’adapter à une situation nouvelle. Pour gagner ce match, il faudra donc revenir aux fondamentaux et jouer « à l’italienne », comme la Nazionale de Conte le fait si bien depuis le début de cet Euro, en espérant que le physique tienne face à ces machines de guerre.




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Paolo Del Vecchio

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